Elles pratiquent le judo, le vélo, l’athlétisme, ou encore le surf, et ont pour point de commun de participer aux Jeux Olympiques de Paris, qui débuteront le 26 juillet prochain. L’édition 2024 accueillie en France est, selon les organisateurs, la première à respecter la parité femmes-hommes sur l’aire de compétition. Il est en effet attribué le même nombre de places de qualification pour les hommes que pour les femmes. Il y a plus de cent ans, aux Jeux Olympiques de Paris en 1900, les femmes ne représentaient que… 2,2% des athlètes à concourir. A Tokyo, en 2020, elles étaient 48%. Les représentations sont également en train de changer. Cet été, le marathon féminin aura lieu le lendemain de l’épreuve masculine, et viendra clôturer les Jeux le 11 août. Durant les éditions précédentes, cette prestigieuse place était réservée aux coureurs hommes. Cette attention des organisateurs des JO en faveur de davantage de parité est l’occasion pour Celles qui Osent de vous présenter cinq athlètes olympiques et paralympiques féminines à suivre pendant les épreuves.
Clarisse Agbégnénou, judokate
C’est l’une des athlètes les plus talentueuse de cette édition des Jeux 2024. Avec deux médailles d’or aux JO de Tokyo et six titres de championne du monde, Clarisse Agbégnénou, qui évolue parmi les poids mi-moyens de moins de 63 kilos, est l’un des grands espoirs français. Âgée de 31 ans, originaire de Rennes, la jeune femme est élue à la Commission des athlètes de haut-niveau du Comité national olympique et français. Elle grandit en banlieue parisienne, à Gennevilliers, où elle commence le judo à l’âge de 9 ans. Elle intègre le pôle France d’Orléans de judo à l’âge de 14 ans, et enchaîne les compétitions et les victoires depuis. Elle milite pour une meilleure représentation médiatique des femmes dans le sport et est notamment la marraine de « Sport féminin toujours », l’opération de l’Arcom pour plus de sport féminin à l’antenne, sur les plateaux et dans les instances sportives.
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Pauline Ferrand-Prévot, cycliste
Elle est la première cycliste au monde, hommes et femmes confondus, à être championne internationale dans trois disciplines différentes : le VTT cross-country, le cyclo-cross et le cyclisme sur route. A 32 ans, l’origine de Pauline Ferrand-Prévot, originaire de Reims, est bien placée pour remporter une médaille aux JO de 2024. Après avoir participé trois fois aux Jeux Olympiques, la cycliste n’est pas encore parvenue à grimper les marches du podium et compte bien prendre sa revanche à Paris, après une chute survenue au premier tour des JO de Tokyo. Mais depuis juillet 2009, date de ses premiers championnats d’Europe en tant que junior, Pauline Ferrand-Prévot enchaîne les titres : triple championne junior de 2009 à 2011, double championne du monde en VTT et sur route en 2014, nouveau titres mondiaux en 2015 et élue pour la deuxième fois « championne des championnes françaises » par le journal l’Equipe, quatre titres mondiaux en 2022… Il ne lui manque plus qu’une médaille olympique !
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Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité Paralympique et sportif français
Si elle ne participera pas aux épreuves des JO 2024, Marie-Amélie Le Fur n’est pas moins une femme essentielle de cette saison olympique. Triple championne paralympique en athlétisme, détentrice de record du monde du saut en longueur et du 400 mètres, Marie-Amélie Le Fur est à la tête du Comité Paralympique et sportif français depuis 2018. Elle est également salariée d’EDF, où elle travaille pour une meilleure prise en compte et inclusion des travailleurs en situation de handicap. Amputée de la jambe gauche après un accident de la route survenu lorsqu’elle avait 15 ans, la jeune femme, dont le rêve était de devenir sapeur-pompier, se réfugie dans le sport et l’athlétisme, qu’elle pratique depuis ses 6 ans.
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Vahiné Fierro, surfeuse
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Âgée de seulement 24 ans, originaire de Polynésie française et licenciée au surf club d’Hossegor, dans les Landes, Vahiné Fierro est la championne du monde de la World Surf League de 2017. Le surf est, pour la seconde fois de l’histoire des Jeux Olympiques, une épreuves officielle qui se déroulera à Tahiti, une île que la jeune Vahiné connaît bien puisqu’elle y a étudié durant ses années lycée. Elle a obtenu sa qualification en juin 2023 aux World Surfing Games du Salvador où elle a été classée meilleure européenne et s’entraîne depuis à surfer la vague de Teahupo’o, tube mythique du sud de Tahiti, qui atteint fréquemment les 5 mètres de haut.
Mélanie De Jesus Dos Santos, gymnaste
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Mélanie de Jesus Dos Santos, gymnaste martiniquaise de 24 ans, a une revanche à prendre. En 2020, la jeune femme participe à ses tous premiers Jeux Olympiques à Tokyo mais échoue à ramener une médaille après deux chutes aux barres asymétriques. Alors pour se préparer, l’athlète est partie s’entraîner aux Etats-Unis avec Simone Biles, considérée comme l’une des meilleures athlètes de tous les temps. Mélanie De Jesus Dos Santos est déjà quatre fois championne d’Europe. C’est la française la plus titrée au niveau européen en gymnastique artistique. Elle a quitté la Martinique à l’âge de 12 ans pour la métropole où elle a intégré le pôle France de Saint-Etienne.
Vous aimez le sport et êtes féministe ? Vous pouvez retrouver notre article dédié au roller derby, un sport inclusif, ou bien le portrait d’Alice Milliat, la mère des Jeux Olympiques féminins.
