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Interview d’Alissa Wenz : chanteuse et écrivaine engagée

Dans Interview
8 décembre 2020

Oser chanter et écrire des livres engagés

Après un parcours scolaire d’excellence, des études de lettres et une formation théâtrale et cinématographique, Alissa Wenz choisit de partager sa vie entre deux amours : la chanson et l’écriture. Auteure-compositrice-interprète, elle chante ses textes, s’accompagne au piano et travaille en trio avec Agnès Le Batteux et Léo Varnet. Soutenue par Contrepied Productions, elle se produit dans diverses salles à Paris et en région (le Jazz Café Montparnasse, le Théâtre des Déchargeurs, le Forum Léo Ferré, les Trois Baudets, l’Entrepôt…). Elle enseigne également le cinéma en lycée et à l’Ecole Normale Supérieure. Écrivaine engagée, elle vient de publier aux éditions Denoël son premier roman  À trop aimer, dans lequel elle ose parler de violence amoureuse. 

Un parcours d’excellence alliant la littérature et la chanson

Des études littéraires… 

Alissa Wenz grandit à Plouër-sur-Rance, entre Dinan et Saint-Malo, jusqu’à son bac qu’elle obtient à 17 ans. Dès 5 ans, elle apprend le  piano classique, nourrie par un héritage parental : la tradition orale et la musique classique. “J’ai toujours navigué entre trois passions : la littérature, la musique et le cinéma.” 

Amoureuse des mots, elle intègre une prépa littéraire (hypokhâgne, khâgne) au prestigieux Lycée Henri IV. Excellente élève, elle est alors admise à l’école Normale Sup, l’une des institutions universitaires les plus sélectives de France. 

…à la chanson à texte

Pourtant, Alissa Wenz ressent alors un “manque de création”. En 2009, elle choisit de s’orienter vers le cinéma et la chanson, et intègre  la Fémis, l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son, en département scénario. En parallèle, elle se produit sur scène où elle écrit, chante et s’accompagne au piano. Elle commence à se professionnaliser comme chanteuse. On la compare rapidement à de grands noms de la chanson à texte. “Poétique, piquante ou un peu nostalgique : on retrouve chez elle un petit quelque chose de Barbara.”  (Télérama). Elle côtoie les scènes parisiennes, tout comme l’actrice et chanteuse Estelle Meyer.  

Dans la vie, Alissa Wenz est une femme discrète, mesurée. Pourtant, elle aime monter sur scène, être sous les feux des projecteurs, chanter ses chansons et les interpréter devant son public : “C’est l’endroit où je me sens libre.” Elle oublie sa “personne quotidienne”, pour se plonger dans ce lieu de vérité profond. 

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Crédits photos : Charlotte Mollet (linogravure), Astrid di Crollalanza, Thomas Guerigen, Pierrick Bourgault, Chantal Bou-Hanna, Norbert Gabriel (photos)

Du scénario à l’écriture de romans

Créer un manuel pour les scénaristes

Alissa Wenz travaille comme scénariste, puis co-écrit avec Pierrick Bourgault le manuel ludique Tu ne tueras point ton héros trop tôt : les 365 lois incontournables du scénariste (éditions Armand Colin), pour tous les scénaristes, débutants ou professionnels. Lorsque l’on écrit un scénario de court ou long métrage, de documentaire ou encore de film d’animation, les erreurs techniques peuvent être nombreuses. Un bon scénariste doit avoir du talent, mais aussi une capacité à respecter des règles :

  • construire une intrigue solide ; 
  • soigner ses personnages ; 
  • captiver le spectateur ; 
  • susciter l’intérêt des producteurs, réalisateurs ou acteurs.

Cependant, Alissa Wenz estime que l’écriture de scénario est “contrainte par un grand nombre de paramètres”, ce qui lui donne envie de se tourner vers les livres, pour éprouver “une plus grande liberté”.  Ainsi, depuis un an et demi, elle se consacre pleinement à l’écriture de romans. “Dans l’écriture littéraire, qui est à la fois très solitaire et très libre, j’ai l’impression d’être à l’endroit juste.” 

Écrire le témoignage d’une femme du 20e siècle

Entre l’essai et le témoignage, Lulu fille de marin (éditions Ateliers Henry Dougier) retrace l’histoire d’une femme du 20e siècle. Alissa Wenz y retranscrit les propos de sa grand-mère Lucienne, 92 ans, fille de marin et femme d’aviateur, pour mieux comprendre cette époque qui destinait les femmes à devenir des épouses et des mères très jeunes.

Née à Plouër-sur-Rance, celle que l’on surnomme « Lulu » rassemble ses souvenirs et nous plonge dans la vie d’un village de Bretagne au 20e siècle. Lulu y narre les préoccupations rurales des années 1930 et la vie des femmes et filles de Terre-Neuvas, la guerre aussi. ​Celles qui Osent reviendra prochainement sur le parcours modeste, à la fois ordinaire et extraordinaire, de cette femme née en 1928. 

Narrer l’emprise et dénoncer la violence amoureuse

En 2020, Alissa Wenz écrit son premier roman, À trop aimer (éditions Denoël), qui aborde la violence conjugale, et s’inspire d’une emprise amoureuse qu’elle a vécue pendant près de cinq ans. Certains faits ont été romancés, car elle ne souhaitait pas écrire un témoignage où elle se placerait en victime. “Je voulais m’autoriser la fiction, transformer cette histoire en œuvre littéraire, et créer une tension narrative, presque comme dans un roman policier.”

À trop aimer commence par un coup de foudre : Alissa Wenz a voulu raconter la beauté de cette rencontre, de ce miracle amoureux. La narratrice tombe immédiatement sous le charme de Tristan, et admire cet artiste génial qui transforme le rêve en réalité. À ses côtés, la vie devient magique. Il ne ressemble à personne, mais cela à un prix. Le monde est trop étriqué pour lui qui ne supporte aucune règle. Ses jours et ses nuits sont ponctués d’angoisses et de terreur. Seul l’amour semble pouvoir le sauver. Alors elle l’aime éperdument, un amour qui se donne corps et âme, capable de tout absorber, les humeurs de plus en plus sombres, de plus en plus violentes. Le prince charmant devient de plus en plus agressif. À ses « crises » d’angoisse s’ajoutent de la violence et des insultes. « Salope, connasse, je m’habitue à ces mots qui deviennent irréels ». Pourtant, sous emprise, elle s’efface, se fait toute petite.

Elle s’habitue à la peur et ment à ses proches. « Nous avons des idées préconçues sur les femmes qui sont victimes de maltraitance : on dit souvent que ces femmes sont fragiles psychologiquement ou émotionnellement… Ces idées renvoient à quelque chose de honteux. Or elles sont erronées, car la violence conjugale touche tous les profils psychologiques, toutes les classes sociales. Je voulais lutter contre le sentiment de honte, qui est un puissant moteur d’enfermement. » Alissa Wenz assume la nature autobiographique de ce roman, courageusement. Avec son roman À trop aimer, l’écrivaine espère donner du courage aux femmes qui la liront et qui subissent peut-être elles aussi des situations violentes. 

Celles qui Osent chanter avec audace  

Celles qui Osent termine l’interview en interrogeant Alyssa Wenz : “quelles sont les femmes qui osent pour toi ? ”  Pour elle, Anne Sylvestre, qui vient de nous quitter le 30 novembre 2020, est une grande dame de la chanson qui fait partie de Celles qui Osent. Anne Sylvestre, féministe, chante avec audace, humour et subtilité les femmes dans des chansons comme La Faute à Ève, Mon mystère ou La Vaisselle. Elle écrit de nombreux textes engagés sur des thèmes de société telle que le viol dans Douce Maison, l’avortement dans Non, tu n’as pas de nom, la misère et les sans-abris dans Pas difficile. Elle aborde également à plusieurs reprises le thème de l’amour homosexuel et des préjugés qui lui sont liés, notamment dans sa chanson Gay marions-nous. Cette femme audacieuse reçoit le prix de l’Académie de la chanson française en 1960. Alissa Wenz cite également Jeanne Moreau, une autre de Celles qui Osent. Chanteuse, comédienne, et même réalisatrice, elle lui insuffle une aura de liberté et de créativité.  

Alissa Wenz excelle dans beaucoup de domaines et nous lui souhaitons encore beaucoup de réussites dans ses projets futurs. N’hésitez pas à découvrir son univers sur son site internet, ou vous procurer son livre à trop aimer, 240 pages, qui traite de violence amoureuse, à savourer sans tarder ! 

Violaine B – Celles qui Osent 

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Interview d’une « nez » créatrice de bougies parfumées

Dans Interview
22 décembre 2020

Céline Thomasson : du parfum à la création de bougies parfumées 

Celles qui osent a rencontré une « nez », personnage clé de l’industrie du parfum, capable de discerner des centaines d’odeurs différentes ! Céline Thomasson a passé une dizaine d’années derrière un orgue de parfums, avant de fonder sa marque déposée Lueurs et Senteurs, création française et artisanale de bougies parfumées. Maman de deux enfants, seule à la tête de sa micro entreprise située à Bois-d’Arcy, dans les Yvelines, Céline Thomasson a offert à Celles qui Osent un peu de son temps, pour revenir sur son parcours : des odeurs de la Provence aux fragrances de ses propres bougies. 

Vacances provençales : la naissance d’une “nez”

Née à Dreux, originaire d’Eure-et-Loir, elle grandit dans la campagne du Centre-Val de Loire : difficile à ses débuts donc de s’acclimater à la vie parisienne ! Sa mère était assistante dentaire, son père d’abord entrepreneur, puis salarié dans le domaine de la métallurgie. A priori, rien ne prédestinait Céline Thomasson à devenir créatrice de bougies.

Pour elle, la cellule familiale est très importante, si bien qu’elle entretient depuis toujours de très bonnes relations avec son grand frère. D’ailleurs, en 2008, le jour de l’an, c’est grâce à lui qu’elle rencontre son amoureux et le papa de ses enfants. Son conjoint baigne dans un tout autre univers olfactif, chez PSA, dans l’industrie automobile.  

Céline Thomasson suit une scolarité classique, dans laquelle elle se sent bien plus à l’aise en sciences et en chimie qu’en français ou en histoire géographie.

Sa grand-mère possède une maison dans le sud de la France, dans la très jolie station balnéaire de Sanary-sur-Mer. Tous ses étés, elle les passe sur la Côte d’Azur. C’est là-bas que s’éveille son odorat, son intérêt pour les senteurs, d’olivier, de pin ou de lavande…   

Une formation spécialisée en parfumerie à l’ISIPCA

Au lycée, elle s’attèle à chercher une école spécialisée dans le parfum. Elle découvre l’ISIPCA, l’école française d’études supérieures en parfumerie. L’entrée est très sélective. Le processus comprend une étude de dossier scolaire puis un concours avec un examen écrit et un oral devant des professionnels. Céline Thomasson réussit la sélection, et entame donc un cursus avec l’apprentissage de la parfumerie, de la cosmétique et de l’arôme alimentaire. L’enseignement comprend beaucoup de travaux pratiques : elle y développe sa culture olfactive, manipule des matières premières artificielles, des odeurs synthétiques (gazon, banane…) et des essences naturelles (racine, noix de muscade…). Son choix s’opère tout particulièrement vers la création de parfums. Elle réalise son alternance chez Fruitaflor Flavor & Fragrances, pour y concevoir à la fois des parfums et des arômes artificiels . « Le recours à des matières synthétiques a permis d’explorer des senteurs très diversifiées et de reproduire des notes olfactives qu’il est tout simplement impossible d’obtenir de manière naturelle. Il existe un grand nombre de parfums dont les formules sont principalement synthétiques. Chez certaines fleurs comme le muguet, la jacinthe, le magnolia, il est quasiment impossible de l’extraire naturellement, via la distillation. C’est aussi le cas pour les senteurs de certains fruits (l’abricot, le coing, la fraise…), certains bois (le bois de Cachemire) et les senteurs alimentaires (le chocolat, l’amande, le beurre…). Les parfumeurs font alors appel à la chimie et aux molécules pour travailler ces notes. » Elle ne le sait pas encore, mais un jour, elle créera ses propres bougies…

Une passion : composer des parfums 

Diplôme en poche, elle poursuit ses études en DEUG de biologie option chimie. Ce cursus plus général est déroutant pour elle « c’est assez difficile de retourner dans un univers très scolaire quand on a goûté à l’alternance et au monde du travail ».

Lassée des études supérieures, elle ne continue pas en master, préférant chercher directement un poste dans la création de parfums.

Elle est très vite recrutée dans une grande multinationale, Drom Fragrance, à Suresnes. Elle y restera onze ans. Céline Thomasson n’est pas totalement « nez ». Elle assiste, travaille en binôme avec des parfumeurs comme Philippe Romano. D’après un brief client, celui-ci réalise la formulation, composée de 20 à 90 matières premières. Elle élabore ensuite manuellement le concentré à l’aide de son orgue de parfumeur, constitué d’une multitude de matières premières « brutes ». Comme dans une partition, elle compose le parfum, avec ses notes de cœur, de tête et de fond. Elle fabrique des échantillons de fragrances diverses : fruitées, musquées, boisées, marine, verte, gourmande… La palette créative est immense ! « Dans le laboratoire, cela sent très fort, mais au fur et à mesure des années, je n’y prête même plus attention. Les odeurs font partie intégrante de mon quotidien. » Onze années à composer des parfums pour le savon, le gel douche, les bougies. Elle a également l’opportunité de réaliser des fragrances exceptionnelles, de niche, de très haut de gamme, à l’aide de matières rares, naturelles et onéreuses. Ces parfums prestigieux originaux, dits « signatures », sont destinés à de grandes maisons telles que Juliette has a gun, l’Artisan Parfumeur ou Francis Kurkdjian.

Ce métier est passionnant, mais il grignote petit à petit sa vie personnelle. Pour se rendre au travail, Céline Thomasson doit passer deux heures et demi par jour dans les transports en commun : son quotidien est trop intense. « Physiquement, je fatigue. » Elle songe alors à prendre son indépendance, entreprendre pour préserver son équilibre familial, personnel et professionnel. « La santé est plus importante que le travail. » 

Fabriquer des bougies parfumées de qualité

Transmettre sa passion et son savoir-faire olfactif 

Petit à petit, sa reconversion professionnelle mûrit. Céline Thomasson se positionne sur le concurrentiel marché de la bougie. Comme une « madeleine de Proust », ce produit amène des émotions, des souvenirs agréables. « La bougie est un objet décoratif, mais aussi un objet qui se consume pour créer un moment de détente, une ambiance apaisante, un petit bonheur éphémère poétique. » Fabriquer des bougies parfumées, c’est relativement simple en matériel et en investissement. Fort de sa formation et de plus de dix ans d’expérience, elle maîtrise son sujet, et à l’envie de transmettre son savoir-faire. « Travailler dans l’artisanat, c’est valoriser le fait main, l’authenticité ; un retour à l’essentiel que je recherchais et dont j’avais besoin. »

Elle souhaite créer des bougies de qualité et valoriser une manière de consommer différente, plus responsable « je voulais vendre des bougies saines, non polluantes, artisanalement coulée à la main. » 

Créer seule son entreprise Lueurs et senteurs

Pendant un an, Céline Thomasson se fait aider par un organisme d’accompagnement à la création d’entreprise. BGE l’épaule dans son business plan et son étude de marché. « On apprend beaucoup de soi-même. J’étais tenté par l’aventure de la nouveauté et de l’entrepreneuriat. J’aurais vraiment regretté de ne pas avoir essayé. ».

Elle construit son site internet, créer son logo, tandis qu’un ami passionné de photographies lui réalise de jolies photos de ces bougies. En juillet 2019, elle immatricule sa microentreprise « Lueurs et senteurs », prénommée lueur comme la bougie et senteur pour évoquer les fragrances. Elle imagine une gamme de bougies issues des sept grandes familles olfactives : les florales, les boisées, les aromatiques, les chyprées, les orientales, les fougères, et les hespéridés, ainsi que toutes leurs facettes (gourmandes, nouvelle fraîcheur, musquée, fruitée, marine…). À terme, elle aimerait créer ses propres parfums.

Consommer responsable, consumer sans danger

Céline Thomasson choisit des matières premières non toxiques pour la santé et l’environnement, sans CMR substances cancérigènes mutagènes ou toxiques et sans phtalate.

Il n’y a évidemment pas de plomb dans les mèches, trop nocif à la combustion. A la place, elle utilise une âme en papier, constituée de papier enduit de cire végétale (conforme aux normes européennes) ou des mèches en bois d’érable. La cire est 100 % soja issu de plantations non-OGM, ne participant pas à la déforestation, entièrement biodégradable, végane et non testée sur les animaux. Le packaging des produits est en carton recyclé, issu du tri sélectif local, et chaque pochon certifié 100 % coton. Une bougie coûte en moyenne 47 euros. 

Seule à la tête de sa petite entreprise, Céline Thomasson est touchée par les attentions, les petits mots encourageants des particuliers et professionnels, qui lui donnent raison de continuer. Les derniers mois, liés au Covid19, ont été plus difficiles, mais la vente sur le web a permis de sauver l’activité. Bonne nouvelle, elle vient d’être référencée sur le site de Nocibé, sur la parfumerie française et plusieurs boutiques notamment en Belgique ! Pour vous procurer votre bougie parfumée artisanale, n’hésitez pas à visiter la boutique du site internet de Lueurs et senteurs.

Violaine B – Celles qui Osent   

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Interview d’un « serial fucker » — Celles qui Osent

Dans Interview
8 décembre 2020

Celles qui osent rencontre un grand consommateur de sexe gratuit

Cet article contient des mots ou expressions pouvant être considérés comme grossiers, vulgaires ou choquants, il s’adresse à un public majeur et averti.

En l’an 2000, Fred Coppula a réalisé « Max, portrait d’un serial-niqueur »  un film érotique, premier opus d’une trilogie, avec Titof, Ian Scott, Clara Morgane et Laura Angel. Dans une société où les réseaux sociaux jouent les entremetteurs, et où la fidélité semble une qualité obsolète, Celles qui Osent ont aussi eu envie de dresser le profil d’un serial niqueur lambda.

L’homme qui a osé nous parler, anonymement, a quarante ans. Celles qui osent tente de comprendre son rapport aux femmes et de sa sexualité débridée. Qui sont celles qui osent le rencontrer et aller plus loin, souvent très vite ? Il faut dire que nous avons casté un beau gosse, athlétique et bronzé.

Pour rencontrer des filles, il utilise Badoo ou Tinder. Quand il sort, il prend aussi des numéros, des noms Facebook ou Messenger. Tout simplement.

Il n’a pas l’air d’un « serial niqueur flippant et pervers ». Il présente et s’exprime bien. « Je n’envoie pas de photo de ma bite dès le départ par exemple, ça, c’est juste rédhibitoire ! » plaisante-t-il. Les femmes qu’il rencontre lui racontent pourtant des histoires de ce genre, il sait que cela se pratique assez souvent sur les applications de rencontre.

Un chasseur de femmes qui enchaîne les conquêtes sans lendemain

Depuis sa séparation il y a deux ans, “sans mentir et en toute sincérité”, il a connu… “plus de quatre-vingts partenaires sexuels ». Il n’a pas toujours été « un chasseur de femmes ». Il est resté amoureux pendant longtemps de celle qui deviendra « la bonne, enfin celle qu’il pensait être la bonne », avec qui il a eu des enfants. La belle histoire d’amour a duré une dizaine d’années. Il rencontre des « problèmes », comme ceux que rencontrent beaucoup de couples. « À partir du moment où tu prends RDV pour faire l’amour… c’est chaud. Je ne me sentais plus désiré par ma femme. Elle n’avait plus le même regard sur moi ni les mêmes attentions. Et la réciproque était vraie. Je ne faisais plus d’efforts non plus . »
Oui, notre serial fucker a été infidèle, car sa libido n’était pas en accord avec la routine sexuelle de son couple.

Tromperie continuelle, en quête de « la bonne »

L’homme ne se rappelle plus de sa première histoire d’amour.

Sa première relation sexuelle « c’était avec une copine de ma sœur, dans un buisson. Elle avait dix-huit ans, moi quinze. » En revanche, sa première relation amoureuse, « c’est un peu loin » pour lui. Il a été en couple avec quelqu’un il y a assez longtemps « mais malheureusement, je l’ai trompé aussi. » Il n’est pas désolé « c’est fait et si c’est bien fait, elle ne le saura jamais. Donc cela ne sert à rien que je me fasse du mal en me mettant à sa place ».

Il a l’impression que tant qu’il ne trouvera pas la bonne, il trompera ses partenaires.

« En fait, c’est quoi la bonne ? » lui demande-t-on, car finalement, l’homme s’embourbe dans une vie de tromperie continuelle. Il s’emballe vite en amour. Il y a peu de temps, il a vécu une relation très intense… mais au bout de quelques jours, c’est elle qui est partie. Expérience décevante pour notre serial niqueur.

Consommer du sexe à outrance, le quotidien du serial fucker

Nous tentons de comprendre son rapport aux femmes. Il ne fait pas n’importe quoi avec n’importe qui. Son physique avantageux, sa voix douce et posée, lui permettent de choisir ses partenaires. « Ce sont toutes sont des nanas très bien en tout point, peut-être avec des libidos élevées. Elles sont bien dans leurs têtes et dans leurs corps et revendiquent leurs libertés sexuelles ». Ces dernières années, il constate que « les gens sont fous, très chauds. Nous consommons du sexe à outrance, comme n’importe quel loisir accessible. Les femmes et les hommes se prennent et se jettent. À la moindre difficulté, nous passons au suivant ou la suivante, car les réseaux sociaux et notre société nous le permettent ».

Dans ce supermarché de la consommation des rapports affectifs, nous perdons quelque chose d’important : la connaissance de l’autre et le chemin de séduction.

D’un geste, il nous tend des exemples de conversation qu’il reçoit d’inconnues sur les sites de rencontres.
« Salut, dispo ce soir ? ».

Message direct.
La jeune femme ne tergiverse pas. Peu de doute que notre serial niqueur ira droit au but…

« Les sites c’est simple. Tu recrutes sur photos, tu fais ton marché et tu as l’embarras du choix, pour avoir des relations légères. Finalement, j’ai aussi plein d’exemples de très belles rencontres sur Tinder. »
Nous lui demandons quelles sont ses “proies”. Elles ont toutes entre trente et quarante ans, généralement des mamans célibataires. Il ne se heurte qu’à peu de réticences, les limites ou les tabous semblent être repoussées.
Parfois, il côtoie des femmes « cabossées », « abîmées » par leurs relations précédentes et « c’est assez compliqué à gérer ». D’autres encore sont en couple ou même mariées.

Multiplier les partenaires pour tromper sa solitude

L’homme ne ment pas et ne manipule pas : les femmes savent à quoi s’attendre. Est-ce son pedigree impressionnant qui les attire ? Il n’en sait rien.

Les deux êtres sont à la recherche de plaisir charnel, de tendresse, de compagnie pour la nuit et de sexe. Il cumule les « plans cul » et les relation « sex friends » avec plusieurs filles en même temps, et savoure les moments passés avec chacune d’elles. « J’aime ne pas faire l’amour qu’à un seul corps ». Il entretient des relations « superficielles » avec beaucoup d’entre elles ; pour protéger ses enfants, ils ne les laissent pas entrer dans sa vie. Afin de tromper sa solitude, notre serial niqueur épicurien passe de bons moments, du partage et du sexe. Il ne cherche pas à dominer la femme et adore justement cette indépendance qu’elle clame. Vive l’égalité des sexes ! Ses conquêtes osent s’assumer pleinement et être libres de multiplier les partenaires. Comme lui.

Chaque soir de la semaine par exemple, il est sorti avec une femme différente.

Il a commencé par faire une belle rencontre sur Tinder dès le matin. Le soir, dans la voiture, elle l’a embrassé et il lui a proposé naturellement de finir la nuit chez lui. Gentleman. Elle aimerait commencer quelque chose, lui n’est pas contre… pour le moment. « Ce qui n’est pas évident quand on vient de rencontrer quelqu’un, c’est de statuer sans vraiment la connaître si cela sera ta copine, ton amante exclusive, ta sexe friends, etc. » Quelques jours après, lors d’une soirée, suite à un deal alléchant, il a passé « une nuit délicieuse » en compagnie de deux femmes. À la question “as-tu consulté quelqu’un pour comprendre d’où vient cette addiction ?”, il nous réponds « C’était tellement bien que nous avons recommencé, plusieurs fois… ». Pour quoi faire, je ne suis pas malade, si ? Je l’admets. Je mène un peu une vie de débauche. Au fond, cela ne doit pas me correspondre tant que cela, car malgré toutes mes aventures, je me sens très seul. »

On lui demande s’il lui arrive d’opter pour la séduction sur le moyen ou long terme, mais il nous explique que certaines filles n’acceptent pas de coucher dès le premier soir, « elles me font mariner deux jours, pas plus… » Mais qu’est-ce qu’il a de si exceptionnel cet homme-là ? « Elles prétendent toutes que je suis mignon, que j’ai l’air intéressant. Est-ce que je suis un bon coup ? Je ne vais pas dire le contraire… Apparemment, d’après les retours de mes partenaires, on la sent très bien, et tout marche correctement, même un peu trop ! » Rires. Notre serial niqueur termine l’échange en vous adressant une jolie phrase mesdames, lectrices de Celles qui Osent : « Toutes les femmes sont belles ».

Alors, séduites ?

LF

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1 Comment
    Lulu, fille de Marin, par Alissa Wenz | Celles qui osent says: Reply
    janvier 4th 2021, 5:19

    […] plus de temps en compagnie de Lulu, procurez-vous son livre témoignage, ou lisez l’interview d’Alissa Wenz, sa petite fille […]

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