fbpx
Main Logo
  • Articles
    • Chroniques
    • Actu
    • Stories
    • Culture
    • Relooking
    • Interview
  • Podcast
  • Reconversion
  • Le bottin
  • Contributions
    • Boîte aux lettres
  • La team

Estelle Meyer – l’interview de Celles qui Osent

Dans Interview
8 décembre 2020

Estelle Meyer, l’artiste qui ose tout !

Artiste complète formée au chant lyrique et au conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, Estelle Meyer est un « OVNI » dans le monde de la création. Cette comédienne, chanteuse incandescente, poète divine, prêtresse solaire inspirante, réchauffe nos cœurs et réveille nos sens. Persuadée que « l’art peut renverser le monde par sa beauté », Estelle Meyer, en véritable artiste interprète polymorphe, laisse s’exprimer tous ses talents dans des domaines connexes et variés. Celles qui osent est entré dans son univers magique, poétique et délicat de cette femme, du chamanisme lyrique à la dramaturgie shakespearienne.

Une rêveuse fascinée par le monde artistique et l’inconnu

Née le 26 mars 1985 en Seine-et-Marne, vers Fontainebleau, Estelle Meyer est la troisième d’une fratrie de quatre enfants. Celle qui voulait « devenir star ou sainte » entrevoit dans le théâtre un domaine fou, fracassant, dans lequel la violence semble inoffensive, et la liberté illimitée. Cette rêveuse grandit, près de la forêt, dans “un endroit doux pour pousser, avec un accès au ciel et à la nature”. Sa mère est chanteuse lyrique soprane et son père scientifique, chercheur, solitaire. Il est exigeant et définit les règles familiales. En effet, ces parents « un peu hippies qui flottent”, aspirent d’un côté à l’harmonie et à l’apaisement et de l’autre posent des jalons éducatifs stricts. Très tôt, elle a besoin de s’en affranchir, et de sortir de sa zone de confort. Son esprit s’ouvre très jeune au brassage culturel ; Estelle Meyer aime déjà tant l’humanité. « J’ai envie de repousser le connu, avec beaucoup d’appétence pour tout ». Elle commence le théâtre dès 6 ans, timidement. Elle vit dans une nécessité de beau, de merveilleux. Elle adore s’inventer des histoires, s’imaginer en tête d’affiche. Hypersensible au monde, elle met en place des rituels dans son jardin, prénomme son arbre fétiche Morgane et fait des « offrandes sacrées » à la nature. Elle se retrouve très tôt dans le chamanisme. Elle tente de ne jamais juger personne moralement, dans la vie comme dans ses rôles.

Un parcours conventionnel pour une artiste singulière

Adolescente, Estelle Meyer a la rage de vivre, « d’explorer des endroits plus dangereux, sauvages, sortir du cadre ». Son amie Carmen, une Espagnole volcanique, “une deuxième maman”, l’aide pour accéder à son rêve, avec beaucoup de radicalité. Après son bac littéraire option théâtre, elle réussit l’audition et intègre la classe libre du cours Florent. Tout en se formant à l’art lyrique, elle prépare son entrée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Le théâtre l’absorbe complètement, passionnément. Si jeune, elle côtoie tout à coup des gens de tous âges et horizons. « Une grande bande de potes ; le choc des planètes ». Estelle Meyer conserve d’ailleurs des amitiés très fortes de cette période. En 3e année, elle participe à l’incroyable stage de formation d’Ariane Mnouchkine, metteuse en scène, fondatrice du Théâtre du Soleil s’inscrivant dans les traditions du théâtre de Vilar, Brecht ou Hegel, mettant en exergue la nécessité du rapport entre théâtre et société. Dans une ancienne usine de cartouches naît cet endroit communautaire utopiste où les comédiens font tout, même nettoyer les toilettes. « Cette femme est une pionnière, une cheffe de bateau extraordinaire, une femme qui fait vraiment partie de celles qui osent ».

estelle-meyer-CQO-cellesquiiosent

 

Une carrière polymorphe et des rôles hétéroclites

Au théâtre elle est la princesse Europe dans les mises en scène du Birgit Ensemble au Festival d’Avignon ; la reine des fées pour Guillaume Vincent au théâtre de l’Odéon ; Volumnia, mère dévorante cheffe de guerre, dans Coriolan mis en scène par François Orsoni au Théâtre de la Bastille. On la retrouve aussi aux côtés de Camélia Jordana et Zita Hanrot dans Andando, ode éclatante à Lorca, spectacle musical mis en scène par Daniel San Pedro aux Bouffes du Nord. À la télé, elle est la pharaonne Hatschepsout pour Arte ; Alex, une ardente jeune femme almodovarienne dans la saison 4 de la série Dix Pourcent sur France 2. « J’ai adoré jouer Alex, cette femme brute, insolente, entière. Elle est très libre aussi. » Au cinéma, Jessica, un samouraï libre dans Rêves de jeunesse d’Alain Raoust.

Le réalisateur a choisi Estelle Meyer et lui offre son premier second rôle important dans un long-métrage, qui a fait par ailleurs l’ouverture de l’ACID au festival de Cannes. Dans Nos vies formidables de Fabienne Godet, elle joue la prof de yoga, qui doit aider les autres à aller mieux. Une posture d’aidante qui révèle sa nature profonde.  « C’est un film formidable sur la résilience : des personnes dépendantes décident de se sevrer par le groupe, grâce à des cercles de paroles, dans un registre quasi documentaire. » Dans « Garçon chiffon », de Nicolas Maury, elle intègre le cercle des jaloux, et questionne le « comment devenir soi et sortir de ses démons ? ».

Sa carrière hétéroclite illustre les talents divers que possède l’artiste. Estelle Meyer joue, depuis maintenant plus de dix ans. Femme profondément bienveillante, elle aborde un personnage au théâtre ou au cinéma en recherchant toujours la part d’humanité qu’il contient, sans préjugés. Jamais. Estelle Meyer répète par exemple un monologue de Shakespeare, Coriolan, sur les rapports de pouvoir. Elle joue le personnage de Volumnia, une femme dure, encourageant son fils dans son succès militaire et politique. De prime abord antipathique, parfois cruelle, Volumnia arrête finalement une guerre. « La seule chose qui compte, c’est de faire la paix ».

« C’est au bout de dix ans que l’on peut juger le chemin d’un acteur, avec ses difficultés et ses succès. Plus le temps passe, plus je me dirige vers des propositions personnelles. J’affirme mon univers, je découvre ma voie. »

Chanteuse et compositrice : l’autre voix d’Estelle Meyer

Estelle Meyer malmène sa voix, crie, « gueule », et décide un jour d’en prendre soin. Grâce à l’insistance d’un ami, elle commence à chanter humblement ses compositions dans les bars. Elle se produit au Chat Noir, dans une cave dans laquelle elle fera salle comble pendant plus de huit concerts. Avec son amie Judith Chemla, elle rencontre le directeur des Bouffes du Nord qui lui propose de chanter aux Trois Baudets, lieu privilégié qui met en lumière des talents émergents. Béatrice Hall, de chez VMA Voyez Mon Agent, découvre alors Estelle Meyer qu’elle choisit comme talent. En 2019, Estelle sort un EP de 6 titres intitulé « Sous ma robe, mon cœur », des chansons qui prennent la forme d’un livre-disque et d’un spectacle du même nom, entouré de Grégoire Letouvet, pianiste, et de Pierre Demange, batteur. Ils nous emmènent aux portes de la transe, aux Plateaux Sauvages, au sein de ce théâtre du XXe arrondissement. « Ce lieu est tenu par une amazone reine, Laëtitia Guédon. Elle en a fait un lieu complètement hallucinant qui mêle tous les arts, à la pointe de l’innovation artistique. » Estelle Meyer propose une création qui unit le théâtre et la cérémonie païenne. Ces chansons sont comme des poèmes-flambeaux. Beaux. De la parole au chant, du cri à la littérature, la comédienne se donne généreusement dans un spectacle poétique, sensoriel et chamanique, transportées par des harmonies gitanes et orientales. estelle-meyer-celles-qui-osent-artiste-comédienne-chanteuse-lyrique

“Pour ne pas mourir asséchée de réalisme, se la coller un peu : la tendresse, comme une immense réponse. L’explosion de sororité et de bonté, la prière comme une vague, les yeux des animaux, le doux lait du ciel pour unifier tous les règnes, honorer la vie, l’aimer et lui faire des petits guilis. Foutre le feu. Un gros face-à-face avec l’espoir. Chaque nuit sera ouverte par une première partie, une femme que j’aime, une étoile dans la nuit puissante.”

estelle-meyer-spectacle-CQO-chanteuse

Estelle Meyer se révèle en une sorte de poétesse rock, au tempérament généreux et incandescent. « Tu donnes du pouvoir aux légendes, Estelle, le monde s’ouvre comme un livre magique donnant accès à mille chambres secrètes, révélé à la lumière de ta voix, sans pudeur, car ta ferveur ne connaît pas de honte. L’extravagance est libre, le cœur brut, ferme et clairvoyant. », déclare son amie Judith Chemla, en préface de son spectacle Sous ma robe, mon cœur.

En 2019 son titre « Pour toutes mes sœurs » remporte le Prix de la Création du tremplin À nos chansons.

Estelle Meyer : poétesse confinée et féministe assumée

En confinement à Paris, Estelle Meyer écrit, compose, tout en contemplant la lune bleue et les astres. Elle redécouvre des trésors de contemplation, peint, dessine, et relit les Mémoires d’Hadrien, qui explore les affres du pouvoir et de la mélancolie. « Je suis dingue de Marguerite Yourcenar. Pour moi, c’est vraiment une nana qui ose, écrire sur la déesse Kali ou Marie Madeleine… qui sait trancher aussi, avec une plume tellement juste et précise. » À ses fidèles internautes, elle offre des bulles de poésie vocale, encourageant à ouvrir nos fenêtres intérieures. «  C’est un signal de cette épidémie, il faut réagir, se réinventer. Nous avons aussi besoin de beauté. Vive la poésie qui rend le ciel si vaste ! »

dessins-estelle-meyer-CQO

Estelle Meyer croit aussi en la sororité, la solidarité entre les femmes, ce qui nous lit d’un lien solidaire spécial. « Je me revendique féministe. Mais ce n’est pas une guerre, c’est une guérison qui doit se faire AVEC le masculin. » Son amoureux est souvent seul parmi toutes. « ce n’est pas facile de vivre avec une féministe », me dit-elle en riant. « Je suis aussi infiniment reconnaissante des femmes, de ces sœurs qui se sont battues pour nos libertés. Il y a encore tellement de travail, une éducation chez les hommes comme pour les femmes ».

À la question « qui sont les femmes qui pour toi, osent ? », spontanément Estelle Meyer me cite Gisèle Halimi. « On ne naît pas féministe, on le devient. Elle a osé dire non à un mariage forcé, puis exercer le métier d’avocate dans un milieu masculin. Ses plaidoiries sont magnifiques. Grâce à elle, entre autres, dès 1980, le viol est puni comme un crime. » Une autre personnalité qu’elle trouve inspirante est Delphine Horvilleur, écrivaine, philosophe et femme rabbin française. Elle évoque aussi Germaine Tillion, résistante ethnologue déportée à Ravensburg, la femme qui a osé écrire Le Verfügbar aux Enfers, dans lequel elle relate avec humour les conditions de détention. L’opérette sera mise en scène pour la première fois en 2007 au théâtre du Châtelet, à Paris. Dans un tout autre registre, Camélia Jordana fait partie de celles qui osent. « À seulement 27 ans, elle a déjà dessiné son chemin artistique, son propre parcours, en prenant des positions sociétales engagées. » Judith Chemla, actrice française et ancienne pensionnaire de la comédie française, est aussi une femme qui ose, dans sa foi comme dans ses choix de rôles.

Estelle Meyer, celle qui ose avoir encore des rêves

Estelle Meyer a osé créer un espace de non-négociation avec sa liberté. Écouter sa voix pour ouvrir une porte artistique qui la tentait beaucoup. Chanter ses propres textes au monde, par la nécessité de dire et de s’accomplir. Elle ose explorer la folie amoureuse aussi, ce qui lui a parfois demandé du courage : faire le mur, prendre des trains, des avions, des risques, pour rejoindre ses « amoureux ». Estelle vit dans l’urgence de vivre sa vie, sort danser en boîte de nuit “parce qu’il le faut maintenant”. La comédienne ose entrer dans un processus chamanique, faire la danse de la lune au Mexique aussi. Enfin, Estelle ose prendre du recul avec son image, dans un univers médiatique où le poids des apparences peut être un fardeau. Son physique m’évoque celui de l’immense artiste mexicaine Frida Kahlo.
Adolescente complexée par son nez cabossé, Estelle Meyer est surprise lorsqu’elle découvre son visage sur grand écran à Cannes. Face à son immense projection, elle plaisante « très beau premier dinosaure, très expressif, cette meuf a un visage préhistorique… costaud quoi ! ». Rires. Femme à la beauté singulière, elle qui se définit comme « un dessin de Picasso à gros trait » ne souhaite pas changer.

Le clip “Donne-moi une chambre orientale” d’Estelle Meyer sort le 4 décembre sur sa chaîne YouTube. Réalisé par Caroline Deruas, il met en scène avec démesure une bande d’amazones tombant follement amoureuses d’un beau prince orientaliste. « Ce clip rend aux femmes avec humour, ardeur et truculence leur animus pénétrant et désirant, la liberté d’être sujet et non objet du désir et de dévorer sans pudeur l’objet rêvé dans un festin de fantasmes enfin assouvis. » Enfin un clip qui représente le désir dévorant, goulue, des femmes et non l’inverse !

En prémisse de la sortie du clip, un concert-veillée solo aura lieu sur son compte Instagram le 3 décembre à 20h.
▶ ️ Suivez Estelle Meyer sur sa chaîne YouTube et sur estellemeyerlalouve.

Celles Qui Osent lui a demandé « Pourquoi la louve ? » À la fois secrète et puissante, la louve veille et la protège « Le chant de la louve à la lune m’ouvre une poésie et tout un monde imaginaire incroyable ! Ma première chanson s’appelait la louve. J’invitais toute la salle à hurler, comme des loups, à libérer un cri sauvage et joyeux. C’était beau. » Hâte de revoir Estelle Meyer au cinéma ? Patience, elle joue dans le prochain film de Sigrid Bouaziz et Chloé Bourges, Rupture(s). Si vous rêvez d’aller la voir chanter, la tournée de son spectacle Sous ma robe mon cœur reprend le 2 mars 2021 !

« Et, les filles, ÇA VOUS DIT D’ÊTRE DES PUTAINS DE DÉESSES ? »
Mille tendresses infinies à toutes. Merci Estelle Meyer.

Violaine B – Celles Qui Osent

Partager :

  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Articles similaires
ambre-larrazet-interview-cellesquiosent-CQO

Interview d’Ambre Larrazet : oser faire rire

Dans Interview
19 décembre 2020

Ambre Larrazet : portrait d’une femme drôle…mais pas que !

Celles qui osent a rencontré Ambre Larrazet, actrice française vue notamment dans le film Santa & Cie d’Alain Chabat, dans des sketches du Burger Quiz ou sur Canal+ dans le JT Pressé ou l’émission Poulpovision. Tisane d’un côté, café à la main de l’autre, Celles qui Osent se réjouit d’en apprendre un peu plus sur cette jolie femme de trente-trois ans, l’âge où « il est temps de faire des gosses » ironise la belle. 

Le buzz drôle et inattendu de sa parodie « Mais jte tej’ »

Actrice, mannequin coude ou plutôt figurante gros plan en début de carrière, Ambre Larrazet a de l’humour et cultive un style hétéroclite « hybride ». Interprète de fictions, elle réalise aussi des chroniques humoristiques et de plus en plus de podcasts ou de documentaires engagés.

Sans jamais le préméditer ni le vouloir vraiment, elle a fait le buzz de la rentrée 2020, avec ses 5 millions de vues sur sa parodie « Mais jte tej’ » de la chanson « Mais je t’aime » de Camille Lellouche et du slameur Grand corps malade. « Cette chanson, je l’adore, elle me fout la chiale. Je n’arrive même pas à l’écouter en entier tellement elle est émouvante. À la base, cela part d’une vraie admiration. »

En duo avec son ami humoriste Édouard Deloignon, elle décide de se motiver et d’écrire une parodie. « C’est parti d’un délire pendant un tournage que l’on faisait ensemble : on a écrit le sketch en une après-midi ; on devait être rapide, pour poster la parodie en pleine promo de la chanson originale. »

Coupe mulet et paroles hilarantes, pleines d’autodérision sur le couple, cette vidéo virale séduit immédiatement. 

Ne me raconte pas d’histoires

Tu sais bien, y’a plus rien qui tourne rond

Chez toi, tu m’en demandes un peu trop

Tu ne fous rien, l’appartement est immonde

depuis des mois, tu te comportes comme un porc

tu fais des prouts, tu te comportes comme un porc

Tu arraches tes croutes, je sais que je vais te quitter

Et je suis bien bien sûre de moi

J’ai déjà baisé ton pote quand est-ce que tu comprendras que

J’te tej 


Le ton est donné !

Être drôle, une vraie nature chez Ambre Larrazet

Touffe man, une fille qui a de l’humour

Née à Paris, Ambre grandit en banlieue parisienne aux côtés de ses deux jeunes sœurs Olympe et Calypso.
« Ma mère faisait des blagues tout le temps ; on se marrait bien » Avec une maman avocate et un père cardiologue « les gens s’imaginaient que l’on vivait dans un palais avec des domestiques. La vérité, c’est qu’ils nous élevaient simplement. Certes, on voyageait souvent. » Rapidement, Ambre Larrazet a cherché à être indépendante financièrement.

Petite fille, elle est déjà très drôle et, comme beaucoup d’artistes, très sensible.

« Je n’étais pas une victime, mais je n’évoluais pas dans la bande des gens stylés. C’est un monde cruel l’enfance. Il faut affronter des méchants. »
Ambre a alors les cheveux frisés et certains se moquent d’elle en la surnommant « Touffe man », à ce moment-là, elle n’a pas alors encore beaucoup de répartie. Tout ce qu’elle trouve à répondre c’est “ Hé, ho, je suis une fille donc déjà tu devrais dire Touffe-woman. ” Tristesse.

Heureusement, vers 15-16 ans, Ambre Larrazet commence à avoir de vrais amis.

Elle reçoit des retours positifs sur son humour et ses blagues depuis l’enfance.

Certains lui reprochent d’essayer de se « cacher » derrière cet humour pour ne pas être découverte, mais « ce n’est pas parce que l’on fait des vannes que l’on n’est pas profond, faut creuser les gars ! Je sais être sérieuse, mais j’ai la connerie en moi en permanence. C’est une véritable nature, pas une façon de me cacher ou de survivre en société ! »  

La dramaturge du cours Florent 

Adolescente, elle n’a aucun plan de vie. « Je suivais beaucoup mes potes dans leurs choix d’orientation. Nulle en maths, j’ai passé un bac littéraire, car je ne faisais pas de faute quand j’écrivais. Après, j’ai fait fac de Lettres modernes à la Sorbonne, et, très vite blasée par ces études, j’ai eu péniblement ma licence » Attirée par la scène, elle s’inscrit au cours Florent. « J’aimais jouer des rôles pseudo dramatiques en pleurant. En clair, je rêvais de devenir la nouvelle Adjani, c’était un peu pathétique à y repenser ! » Rires. Ses premiers tournages, en figuration ou actrice, commencent à la vingtaine. « J’ai découvert les « miss météo » sur Canal, et je me suis dit, mais c’est ça que je veux faire ! » Elle réalise que son tempérament, c’est de faire rire les gens.   

Des ambitions de stand-up et des rêves de cinéma

Ambre Larrazet a des ambitions de stand-up, surtout depuis qu’elle a trouvé son co-auteur, Josselin Bordat. « Je n’aime pas faire de l’humour trop hardcore. Je préfère faire rire de moi, mais me moquer facilement des autres, ce n’est pas mon truc » #humourpasméchant #Autodérision. Ambre Larrazet a surtout la délicatesse de ne pas vouloir choquer ou blesser gratuitement. Elle aimerait « se mettre un peu plus à poil » en se montrant au cinéma. « Les personnages que j’interprète sont plutôt « agressifs », j’aimerais aller sur d’autres registres ». Elle rêverait de tourner un film avec Maïwenn par exemple. 

Pour l’instant, sa collaboration la plus marquante reste celle avec Alain Chabat, friand d’impros et de blagues en tout genre.

À l’aise sur les plateaux, elle travaille avec lui pour son jeu télévisé le Burger Quiz.  

Sur Radio Nova, elle réalise un très gros challenge et un exercice très intéressant. Du moins, elle réalisait. « J’annonce à la France entière que je ne continuerai pas sur Nova : cinq heures d’écriture pour trois minutes de chroniques, c’est compliqué à conjuguer avec mon emploi du temps, et je ne suis pas assez rodée ».

Au micro, Ambre Larrazet a créé le personnage hilarant de « la fille populaire du lycée ». Quand elle entre dans ce personnage, on la perd. Rires.
Vous pourrez entendre l’interview d’Ambre sur notre podcast, sortie prévue en janvier 2021. Elle s’amuse beaucoup à caricaturer les voix de doublage de téléfilm aussi. « L’inspiration vient quand on n’a rien à faire. Je n’ai pas encore vraiment de signature, c’est en improvisant que l’idée arrive généralement. »

Elle réalise des sketchs parodiant M. Pokora ou la belle Caroline Receveur « elle c’est une reusta, elle vit à Dubaï et elle est trop bien foutue. Je suis trop jalouse…» Ayant travaillé avec la Youtubeuse humoriste Swann Périssé, Celles qui Osent lui demande si c’est un format qu’elle apprécie. « YouTube me fait peur, je préfère travailler avec des productions ou faire des commandes pour la télévision, même si cela n’aboutit pas toujours. Être comédienne et faire de la pure fiction. »

Oser faire rire, mais parler de sujets sérieux

La grande sœur qui parle de sexualité aux adolescents

Ambre Larrazet vient de terminer le tournage d’une web série/émission dédiée aux ados de 11-18 ans, produite par Mesdames Production, avec Maïtena Biraben et Alexandra Crucq, pour parler de sexualité et d’amour. Deux colocs, Eddy Moniot et Ambre Larrazet présentent 36 vidéos pour aborder les thématiques de sexe, de désir, de préservatif, du sexe féminin et masculin. “ j’espère que l’on a su parler aux ados.” Eddy a joué dans le superbe film documentaire « À voix haute – la force de la parole », de Stéphane de Freitas et Ladj Ly, avec le concours Eloquentia de l’Université de Saint-Denis, visant à élire « le meilleur orateur du 93« .

« La sexualité, cela s’apprend, avec beaucoup de temps. Des fois on croit que l’on est prête et en fait pas du tout. L’idée, c’est vraiment de dédramatiser. » Dans le même registre, Ambre Larrazet termine l’écriture d’un podcast pour les jeunes sur les dangers du digital (cyber harcèlement…). En grande sœur qui parle aux ados, Ambre Larrazet est parfaite. 

pas_golri : son compte instagram qui ne peut pas rire de tout

À la suite de la cérémonie des Césars, elle ressent un désagréable sentiment de malaise. Elle décide de parler de ce qu’elle a pu vivre elle aussi, en tant que femme. « Ça ne m’a pas fait rire ». Elle crée alors le compte insta pas_golri, avec à ce jour 14,8k abonnés. Elle reçoit des centaines de témoignages dans lesquels des victimes racontent leurs agressions sexuelles. Elle tente de répondre à tous ces messages anonymes, bouleversants. Elle aimerait que cela ne soit pas trop « anxiogène ». Il faut donner malgré tout de l’espoir…

Oser parler d’endométriose et des femmes qui osent

Atteinte d’endométriose, maladie chronique qui touche 1 femme sur 10, « j’ai été interviewée par Santé podcast pour évoquer cette maladie. J’ai osé en parler et je suis ravie si cela a pu aider d’autres femmes. Je prépare un documentaire sur ce sujet. J’ai besoin que cela reste léger, détente et dédramatisant, sans être dans le mensonge ». 

À la fameuse question récurrente de Celles qui Osent, « qui est la femme qui ose pour toi », Ambre Larrazet nous répond tout naturellement : « Ma mère. C’est mon modèle de femme depuis toujours. Elle a évolué dans un milieu d’hommes. Elle maîtrise son domaine, et travaille très durement pour y arriver : oser faire dix ans d’études tout en étant enceinte de ses enfants, puis oser ensuite monter son cabinet, bravo. » Ambre Larrazet est admirative des femmes de son entourage, de ses sœurs aussi.

« Pour moi oser c’est prendre ma place et dans ma vie professionnelle je l’ai toujours fait. J’ai eu l’audace de faire ce que j’avais envie de faire. Oser, cela va de pair avec la maturité aussi. Dans ma vie personnelle, ce n’est pas forcément le cas, mais j’y travaille ! Avant, j’avais vraiment peur de réussir. Par peur de passer un cap, j’ai raté des opportunités. Par flemme aussi de ne pas avoir la force d’aller au bout de mes projets. J’aimerais oser de plus en plus être moi-même, oser dire ce que je pense. Oser faire rire, mais ne plus faire de pirouettes pour plaire. Arrêter de se plier en quatre ou de vouloir faire rentrer des ronds dans des carrés ! Finalement, j’arrête de réfléchir et cela va beaucoup mieux ! »

Plus de rires en 2021

Ses projets pour 2021 ? « Terminer tout ce qui est en cours ! J’aimerais réenclencher un court-métrage aussi. Je sors de deux jours de tournage pour un long-métrage avec Ahmed Sylla et Eye Haïdara, une comédie de Julien Rambaldi, qui s’intitule Les femmes du square. J’ai des envies de cinéma, mais aussi de conjuguer cela à une vie personnelle stable, avec ma petite maison, mon chien et mes enfants.» 

Elle rêve de travailler avec le réalisateur de Five et Family Business, Igor Gotesman.

« En attendant, je vais continuer à écrire des podcasts. J’espère que l’on va se détendre, car on vit dans un monde de plus en plus dur. L’humanité ne va pas super bien, je crois que l’on a tous hâte de revenir dans un mode plus bisounours ». 

Ambre Larrazet est une femme intelligente, drôle, belle et sensible. « La dernière œuvre que j’ai vue et qui m’a touchée, c’est la pièce de théâtre Intra muros d’Alexis Michalik.  Cela m’a fait me poser 1 000 questions. J’adore les pièces qui mettent en perspective ta propre vie. C’est bouleversant. J’ai également été fascinée par Littoral de Wajdi Mouawad. Le théâtre c’est vertigineux. Allons-y plus souvent ! »

Il faut que l’on se dépêche de conclure, car il ne lui reste que 5% de batterie. « J’ai raconté ma life, c’est ça être proche de son public ! On doit se quitter les Celles qui Osent, mais c’était vraiment chouette. » 

Merci pour ta spontanéité, Ambre Larrazet. 

Lucie Rondelet pour l’interview, Violaine B. pour l’article – Celles qui Osent

Partager :

  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
sonya-mellah-CQO-cellesquiosent

L’interview de Sonya Mellah – Celles qui Osent

Dans Interview
17 décembre 2020

Sonya Mellah, une voix de Radio France — retour sur la voie d’une actrice

Sonya Mellah est « zèbre », hypersensible émotionnelle à haut potentiel. Femme fascinante, avec une appétence insatiable pour le savoir, la culture et les autres, elle est l’une des voix de la radio musicale FIP. Actrice, elle a joué Noor dans Il bene mio de Pippo Mezzapesa en 2018, puis Mariam dans Soumaya en 2019. Celle qui est « presque née dans une tasse de café » retrace avec Celles qui Osent sa voie, son parcours de femme et de comédienne. 

Enfant, Sonya Mellah écoutait les voix cosmopolites dans le café de ses parents

De la Méditerranée au café place de la République

Née à Paris dans le 9e arrondissement, Sonya Mellah est une petite fille qui a su très tôt que sa vie serait un défi. « Ma mère désirait un garçon et j’ai toujours eu ce sentiment de chercher ma place, en plein milieu de ma fratrie. » Ses parents viennent de la Méditerranée : son père est né en Algérie, qu’il quitte douloureusement pendant la guerre d’indépendance. Sa mère, elle, d’origine marseillaise et andalouse, voit le jour au Maroc. Ils se rencontrent à Paris. Place de la République, c’est le coup de foudre. Ils deviennent gérants de café dans la France des années 1980. Enfant, Sonya Mellah baigne alors dans une pluralité de langues et grandit au contact d’une population cosmopolite. Deux bars ont marqué sa vie : le Terminus et l’hôtel Restaurant de la Venue. « Il y avait des putes, des flics, des voyous, bref, de tout. J’étais fascinée par les clients. J’adorais écouter les histoires d’adultes. » Dès huit ans, elle lit le courrier pour des émigrés qui ne parlent pas français. « Je les aidais à écrire leurs lettres pour la prison, pour le bled. Les gens se confient sur leur vie, leur exil aussi. J’étais malgré moi détentrice de secrets. On me payait 5 francs par lettre, c’était un vrai business ! » Sa famille, c’était le café. Chaque client avait un surnom, un disque attitré pour le jukebox. « Mes parents travaillaient tout le temps. Parfois, je m’endormais près d’eux, sur la banquette du café. » 

Des parents immigrés avant-gardistes

Très tôt, elle intègre que la vie, c’est le travail. Admirative de ces parents qui n’avaient rien en arrivant, elle réalise à quel point ils ont tout construit, tout bâti seuls. « Mes parents étaient des gens très “rock”, “anti-famille” : ils se sont mariés quasiment seuls en jean et on fait leur voyage de noces à Ibiza. Ils se sont affranchis du poids des traditions pour se créer un monde meilleur. Je crois que l’on a besoin de la mémoire, mais on ne peut pas se définir seulement par ses origines. On peut oser ne pas se sentir proche du pays d’où l’on vient. » Immigrés très « avant-gardistes », profondément libres, Sonya Mellah a “l’image de ce couple qui dansait des slows dans la cuisine en buvant du martini.” En vacances, ils ne partaient pas au “bled”, mais sur la Riviera italienne.

Un triple cursus conjuguant l’international, le cinéma et la littérature

Envahie par cette impression (assez féminine) de ne jamais en faire assez, Sonya Mellah réalise un parcours scolaire brillant. Elle entreprend des études en sciences politiques à l’École des hautes études internationale et diplomatique de Paris, entre à l’école d’Art dramatique Jean Périmony et à l’université de la Sorbonne. Plus tard, elle suit également le cours Giles Foremen  du Drama Centre de Londres et les cours de danse classique de Elisa Freitas Machado. Passionnée par l’histoire de l’art, la littérature, les cultures du monde et le cinéma, elle conjugue dans un triple cursus tous ces savoirs avec brio. 

Aller à la rencontre de l’autre

Plutôt jolie, à vingt ans, elle devient aussi modèle. « Je m’amuse à faire des photos pour des marques comme L’Oréal, ou pour des enseignes de bijoux en mannequinat détail ». Elle vit également une petite expérience de présentatrice télé sur Disney Channel et vendeuse dans un duty free à l’aéroport de Roissy : elle parle ainsi toutes les langues et adore ces échanges avec des personnes du monde entier. Sonya Mellah s’engage également comme interprète pour des migrants au sein de l’association Inter Service Migrant ISM Interprétariat. Elle écoute les histoires de ces Africains qui transitent par l’Italie ou de ces Maghrébins qui décident de tout quitter pour vivre une vie meilleure. 

Sonya Mellah, amoureuse de L’Italie

L’italien, sa langue de cœur

Sonya Mellah est fascinée par l’Italie. Rapidement, elle désire apprendre sa « langue de cœur », celle de la musique et de l’opéra. Sans aucune origine italienne, « l’italien, c’est une vibration mystique, comme un parfum que l’on respire, je le connais déjà ». L’Italie pour elle « c’est la bonne latitude », le bon endroit, le compromis entre la France et l’Algérie. Elle s’y sent bien. « Là-bas, je suis moi-même, personne ne me parle de l’Algérie ou de ma recette de couscous ! »

sonya-mellah-CQO-cellesquiosent-actrice

La dolce vita italienne 

“ Le cinéma italien m’a donné envie d’être comédienne ” Sonya Mellah affectionne tout particulièrement le cinéma néoréaliste, en noir et blanc, de Federico Fellini ou Vittorio De Sica, et se fascine pour des acteurs comme Marcello Mastroianni, ou par les figures affirmées de Sophia Loren et Anna Magnani. Un jour, Sonya Mellah a un déclic « il faut que je prenne mon destin, que je revienne à la source, et c’est en Italie que cela doit se passer. » Elle part travailler une saison comme barmaid à Portofino. Rapidement, elle se crée un nouveau réseau de milanais, Milan étant le siège de l’audiovisuel. Repérée, elle commence à faire des voix off et des doublages. « J’étais partie pour 6 mois et finalement j’y reste deux ans. J’y vis ma vie rêvée, entre la plage, le Prosecco et ma vespa. En Italie, je ne me suis jamais sentie autant française ». Malheureusement, sa dolce vita italienne est interrompue par un évènement familial. Son père, resté en France, connaît un grave problème de santé. Elle prend la décision de revenir auprès de lui, à Paris, puis de reprendre la fac.  

Incomprise par le cinéma français

Comédienne de théâtre, attirée par la musique, la danse, l’esthétique du cinéma italien, la littérature, elle s’imagine embrasser une carrière d’actrice française. « J’avais étudié les grands textes, Shakespeare, Molière, Racine, je savais dire des alexandrins et je pensais que l’on allait me proposer des rôles dans ce registre-là. » 

Malheureusement, quand elle passe des castings, on ne lui propose que des personnages « très typés ». « Mon premier agent m’envoie sur des castings de films urbains, de banlieue, dans lesquels je me plante complètement, car ce n’est pas mon univers. Je n’y arrivais pas, je n’étais pas armée pour cela. Ironiquement, je ne parlais pas assez bien l’arabe pour jouer les rôles d’immigrés, et j’étais trop française pour incarner la beurette. Dès le départ, je n’ai pas trouvé ma place dans le cinéma français. »

Trop brune, mais pas assez typée, Sonya Mellah se sent complètement incomprise. 

C’est une profonde injustice. En colère, elle songe même à changer de métier. Pour devenir actrice, il faut un esprit endurant « les castings c’est neuf non pour un oui ». Là, elle doit faire face, de surcroît, à un délit de faciès. Elle parvient à jouer dans quelques films, dont le très beau Giulia  de R. Stuart, mais elle reste fâchée avec son image. 

Une carrière dans la voix pour Radio France – Interview Sonya Mellah

La voix de France pour la radio

Elle entame donc une formation « voix », là où personne ne la voit caricaturalement comme la « wesh » ou la « Fatima ». « La voix est une véritable porte d’entrée pour les personnages. C’est la profondeur dont on a besoin aujourd’hui » Quand elle ne joue pas, elle fait donc des voix. Cela compense une grande déception. Le directeur de son école envoie sa maquette sans l’aviser à Radio France. Quelques jours plus tard, elle est rappelée. C’est l’opportunité de rentrer dans une grosse institution avec France Culture, France inter… Elle se demande ironiquement : « Est-ce que cela va me permettre désormais d’être “labélisée” française ? » Sonya Mellah devient un personnage vocal qui transite sur des documentaires sur France inter ou france culture. En fabriquant de l’image par le son, elle se rend compte que « La voix est la chose la plus intime qui soit ». 

Aujourd’hui, Sonya Mellah a la chance d’être une des voix de FIP, France Inter Paris. « Vous n’êtes plus là, vous êtes sur FIP ».

Cette station de radio musicale publique diffuse des musiques variées, éclectique, sans frontières : rock, chanson française, musiques du monde, hip-hop, blues, musiques électroniques, classiques… et fêtera ses 50 ans en janvier prochain.sonya-mellah-radio-FIP-CQO

Sonya Mellah, son premier rôle dans un film italien 

Un jour de hasard, de coïncidence ou de chance, elle reçoit une offre de casting pour un long-métrage italien, Il bene Mio. C’est un premier rôle, alors de prime abord, elle croit que c’est un canular. Heureusement, on la relance et elle part donc faire les essais à Rome. Le réalisateur la choisit. « Huit semaines de tournage en Italie, où tout le monde me chouchoute. Là-bas, j’étais un peu “la tour Eiffel”. Rires 

Sa vie actuelle est à Paris. Maman solo, séparée du papa de sa fille depuis très longtemps, elle élève sa jeune ado, Sara. À seulement 16 ans, celle-ci est enfant du spectacle à l’opéra-comique de Paris. Telle mère, telle fille… est-ce que le talent est héréditaire ?

Oser croire en ses rêves

Celles qui osent interroge Sonya Mellah sur les figures féminines inspirantes. Pour elle, Hannah Arendt est LA femme qui ose. Cette philosophe, qui préférait se définir comme une spécialiste de la théorie politique, a écrit des théories décrivant la nature, le fonctionnement du totalitarisme ou de la culture moderne. Ayant aussi étudié toute l’œuvre du médecin psychiatre Carl Gustav Jung, Sonya Mellah se passionne depuis dix ans dans la poursuite du fil de ses rêves, en cherchant à les interpréter. Écouter le langage de l’inconscient, de la nuit, pour savoir ce vers quoi on doit aller. Elle réalise un vrai travail d’introspection en notant dans ses petits carnets ses rêves. “S’il te plaît Inconscient, envoie-moi mes rêves”.
Cela vous dit d’essayer de croire en vos rêves ?

Sonya Mellah conseille à Celles qui Osent d’oser faire, de ne pas attendre que l’on vienne les chercher, d’arrêter d’attendre entre les désirs et les propositions. La comédienne de talent espère un jour pouvoir réaliser ses films et jouer ses propres rôles. Pour conclure, elle nous cite une très jolie citation de Victor Hugo : “Les plus belles années d’une vie sont celles que l’on n’a pas encore vécues« . 

Un merveilleux avenir s’offre à toutes celles qui osent, nous en sommes convaincues ! 

Violaine B – Celles Qui Osent

 

Partager :

  • Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
1 Comment
    Interview d’Alissa Wenz : chanteuse et écrivaine engagée | Celles qui osent says: Reply
    janvier 7th 2021, 11:58

    […] Pourtant, Alissa Wenz ressent alors un “manque de création”. En 2009, elle choisit de s’orienter vers le cinéma et la chanson, et intègre  la Fémis, l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son, en département scénario. En parallèle, elle se produit sur scène où elle écrit, chante et s’accompagne au piano. Elle commence à se professionnaliser comme chanteuse. On la compare rapidement à de grands noms de la chanson à texte. “Poétique, piquante ou un peu nostalgique : on retrouve chez elle un petit quelque chose de Barbara.”  (Télérama). Elle côtoie les scènes parisiennes, tout comme l’actrice et chanteuse Estelle Meyer.   […]

    chargement…
Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

About Me

Bienvenue sur votre webzine Celles qui Osent ! On a souhaité vous offrir un espace collectif, de proximité, pour vous donner la parole. Ici, on narre les histoires de femmes aux destins exceptionnels, mais aussi les vôtres. Celles qui, avec une formidable énergie, souhaitent partager des idées, des projets, des points de vue. Celles aussi qui veulent entreprendre, s’investir pour la planète ou pour des causes qui leur tiennent à cœur. Faire des choses qui ont du sens. CQO pour se cultiver, s'informer, s'inspirer. Merci de nous lire et de nous faire confiance !

Articles récents

  • amy-winehouse-chanteuse-jazz-cellesquiosent-CQO
    Amy Winehouse, la grande voix du jazz partie trop tôt
    by ViolaineCQO / 24 janvier 2021
  • priscille-deborah-artiste-bionique-suicide-cellesquiosent-CQO
    Interview de Priscille Deborah : oser peindre ses émotions
    by ViolaineCQO / 22 janvier 2021
  • Premas&cie-charlotteclementsapéi-prématurité-préma-bébé-grossesse
    Interview de la fondatrice Prémas & Cie
    by ViolaineCQO / 20 janvier 2021
  • projet-de-naissance-accouchement-choix-cellesquiosent-CQO
    Projet de naissance : s’affranchir d’un modèle imposé
    by AuteureCQO / 19 janvier 2021
  • coco-chanel-cellesquiosent-CQO
    Coco Chanel, portrait d’une femme libre
    by AuteureCQO / 18 janvier 2021
serial-niqueur-abricot-courgette-sexe-sexfriend-sites-rencontre-cellesquiosent Interview d’un « serial fucker » — Celles qui Osentby Lucie / décembre 8, 2020
Interview de Stéphanie Ledoux | Artiste voyageuseby AuteureCQO / décembre 8, 2020stéphanie-ledoux-celles-qui-osent-artiste-voyageuse

Newsletter

Vous aimez Celles qui Osent ? Suivez la newsletter !

Idées de blogging sur l’éducation !

Recevez des nouvelles de haut-vol, des idées de leçons, des astuces d’enseignement et plus encore !
Adresse e-mail non valide
Avec nous, pas de courrier indésirable. Vous pouvez vous désinscrire quand vous le souhaitez.
Merci pour votre abonnement !

Categories

  • Chroniques
  • Actu
  • Stories
  • Culture
  • Relooking

Pages

  • La team
  • Contact
  • Mentions légales
  • Charte de confidentialité

© 2020 Celles qui osent.

%d blogueurs aiment cette page :
    Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. Pour continuer à naviguer sur le site, vous devez accepter les cookies :-)AccepterPolitique de confidentialité

    Newsletter

    Vous aimez Celles qui Osent ? Suivez la newsletter !
    Adresse e-mail non valide
    Avec nous, pas de courrier indésirable. Vous pouvez vous désinscrire quand vous le souhaitez.
    Merci pour votre abonnement !.