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Cindy Sherman : l’art de la métamorphose

In Biographies
30 janvier 2021

Artiste majeure de l’art contemporain depuis plus de quarante ans, l’œuvre de Cindy Sherman ne cesse d’étonner et d’enchanter les amateurs de photographie. Son postulat semble simple : elle se déguise et se prend en photo, indéfiniment. Son image est différente à chaque nouvelle création. Son talent ? Sa faculté à se réinventer à l’infini, à dévoiler des facettes multiples de sa personnalité à travers ses autoportraits fascinants. Au-delà de la performance esthétique, elle questionne la condition humaine : l’identité, le genre, la place de la femme dans la société aussi. Celles qui Osent retrace le parcours d’une photographe performeuse, surdouée de la métamorphose : Cindy Sherman. 

Se déguiser pour se réinventer 

Cindy Sherman naît en 1954 dans le New Jersey, aux États-Unis. Benjamine d’une famille nombreuse, elle reçoit à l’âge de neuf ans un appareil photo Brownie qu’elle utilise quotidiennement. Elle aime se déguiser et s’inventer des personnages. Ceux-ci se retrouvent sur des clichés instantanés qu’elle consigne précieusement dans un album personnel baptisé Cindy’s book. Une passion est née avec une appétence immodérée pour la mise en scène de personnages, tous plus différents les uns que les autres. Une légende unique toutefois est notée à côté de chaque cliché : « it’s me ». On peut penser qu’à cette époque le recours à l’autoportrait était déjà un moyen d’expression pour la jeune artiste à l’imaginaire bouillonnant.

L’art de la métamorphose et de la mise en scène 

Plus tard, elle étudie la peinture au State University College de Buffalo dans l’État de New York. Avec ses amis, Robert Longo entre autres, elle découvre la photographie et l’art conceptuel. Ce courant artistique trouve son origine dans le mouvement dada du début du XXe siècle avec les ready-made de Marcel Duchamp. L’intérêt de l’œuvre présentée réside dans l’idée, le concept, et non pas dans une recherche de « beau », d’esthétique.

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Des idées, Cindy Sherman n’en manque pas ! Elle démontre ses capacités narratives à travers l’image fixe que constitue la photographie. Le personnage photographié appelle à la réflexion. Dans la série Les flappers, la photographe interprète s’approprie l’image des actrices des années 20. Elle crée elle-même ses décors. En étant à la fois costumière, modèle, metteuse en scène, photographe, elle devient actrice des années 50 et 60. Ses photos interrogent l’image de la femme et questionnent également les canons de beauté de l’époque. Cindy Sherman est dès le début de sa carrière une artiste prolifique qui passe d’un personnage à l’autre avec une grande facilité. Elle se métamorphose, s’incarne dans les icônes du cinéma américain, mais tout en gardant une certaine distance. 

Questionner les apparences 

Dans les années 80, elle s’intéresse à l’univers de la mode. Les spectateurs découvrent la série « fashion ». Les photos révèlent un côté grotesque, burlesque des mannequins. Elle déconstruit les archétypes glamours véhiculés par le monde des podiums et dénonce les diktats de la mode. Cindy Sherman se joue des codes, en permanence. Ce n’est pas une photographe ordinaire, parce qu’elle est son modèle unique. Son processus de création est original, car elle est à la fois devant et derrière l’appareil photo. Sur les clichés, il s’agit d’elle-même, mais dans la représentation de personnages qu’elle a créés. Elle se dissimule derrière sa transformation, mais permet aux spectateurs de la reconnaître.

Ces clichés illustrent la « mascarade » des codes du « beau ». Être quelqu’un d’autre, caché derrière un masque, dans un accoutrement ridicule. Cindy Sherman expérimente la figure du clown en 2003. Ce thème, traditionnellement masculin, est revisité de façon surprenante par l’artiste, qui n’hésite pas à s’enlaidir ou se vieillir.

Dénoncer les excès et les diktats esthétiques

En 2007, les femmes ayant recours à la chirurgie esthétique en prennent plein leur grade ! Là encore, les portraits sont tordus, déformés. Cindy Sherman nous offre un spectacle stupéfiant et hideux. Nous pouvons percevoir dans ces caricatures de l’empathie de la part de l’artiste, qui dénonce les dérives d’une pratique, mais pas les femmes qui y ont recours. Le thème de la figure féminine est constant dans l’œuvre de Sherman. Elles n’y sont pas « sublimées ». Les photographies de Cindy Sherman sont comme des miroirs offerts à ses contemporains. Il s’agit pour l’artiste de montrer la société telle qu’elle est, en mettant en lumière ses excès et ses dérives. 

L’ensemble de son œuvre photographique interroge la question des apparences, son thème de prédilection. L’artiste, à travers ses performances et ses photographies, dénonce certains dysfonctionnements, diktats, ou injonctions imposés aux femmes. Chez Celles qui Osent, on adore ses propositions artistiques, et vous ?  

Frédérique Helaine pour Celles qui Osent 

Sources :

https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr/evenements/cindy-sherman-a-la-fondation-louis-vuitton

https://www.connaissancedesarts.com/arts-expositions/qui-etes-vous-cindy-sherman-11136532/

https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/09/23/cindy-sherman-la-photographie-sait-tres-bien-mentir_6053249_3246.h

 

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1 Comment
    Yayoi Kusama, l’artiste avant-gardiste de la démesure | Celles qui osent says:
    février 18th 2021, 11:00

    […] L’iconique Yayoi Kusama, surnommée “princesse des pois” est incontestablement l’artiste avant-gardiste de tous les scandales. Puisée dans ses troubles mentaux, sa créativité est unique, insolite et est à découvrir ou redécouvrir absolument. Amateurs d’œuvres atypiques, laissez-vous séduire par son monde psychédélique et infini. Retrouvez également cet art de la mise en scène et de la métamorphose chez la photographe contemporaine Cindy Sherman. […]

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