Droits des femmes afghanes : il y a urgence !

Il s’agit du pays le plus répressif pour les femmes. Depuis la prise de pouvoir par les Talibans en 2021, l’Afghanistan a de plus en plus restreint les droits de ses citoyens, et en particulier ceux des femmes. Les filles n’ont par exemple plus le droit d’aller à l’école au-delà de la classe de sixième et il est de plus en plus compliqué pour les femmes d’exercer un métier, le gouvernement taliban les obligeant à rester au foyer. Malgré les nombreux ordres et avertissements de l’ONU, la situation ne cesse de se détériorer. En avril dernier, près de 350 personnalités françaises ont signé une tribune dans Le Monde, dans laquelle elles demandent un déploiement d’urgence de l’aide humanitaire à destination des femmes afghanes. Au-delà de l’absence totale de droits des femmes, l’Afghanistan traverse l’une des plus graves crises humanitaires au monde…

L’Afghanistan : le pays le plus répressif pour les femmes

Cela va faire bientôt deux ans que les Talibans ont repris le contrôle de l’Afghanistan. Depuis leur arrivée, les droits des femmes et des filles ont perdu progressivement du terrain, et sont actuellement réduits à néant. Les Talibans avaient pourtant promis qu’elles seraient en mesure d’exercer des droits de travailler ou d’étudier, dans le cadre des lois de la charia. Mais elles sont aujourd’hui complètement exclues de la vie publique. Le ministère des Affaires féminines a été aboli, et les femmes exclues des postes de la fonction publique.

Puis le gouvernement s’en est pris aux mouvements physiques des femmes, en leur demandant de se couvrir le visage et les cheveux, et de limiter les déplacements à l’extérieur du foyer. Selon l’ONU, il est notamment interdit aux femmes de parcourir de longues distances sans la présence d’un homme à leurs côtés, et ces dernières se voient de plus en plus refuser l’accès à des services essentiels quand elles ne sont pas accompagnées d’un homme. Dernière annonce en date : l’interdiction pour une femme afghane de travailler à l’ONU, étendant ainsi l’interdiction déjà existante pour les femmes travaillant dans des ONG.

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Droits des femmes afghanes : il y a urgence !

Le 21 avril dernier, près de 350 personnalités, chercheurs, intellectuels, journalistes ont signé une tribune dans Le Monde, pour demander un déploiement urgent de l’aide humanitaire française à destination des femmes afghanes. Pour rappel, durant les vingt ans qu’a duré l’occupation américaine en Afghanistan, les femmes ont eu accès aux études supérieures et ont décroché des diplômes qui, aujourd’hui, sont devenus inutiles. Le nombre d’étudiantes avait notamment été multiplié par vingt de 2001 à 2021, passant de 5000 à 100 000 femmes à l’université selon des chiffres de l’Unicef.

Lors des évacuations humanitaires menées à l’été 2021, les femmes ont été largement oubliées, car souvent seules et sans argent. Elles ont été confrontées à de nombreuses violences et traites d’êtres humains durant leur exil migratoire, notamment en Irak et au Pakistan.

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Un pays ravagé par la faim et la pauvreté

En janvier dernier, la BBC publiait le portrait de Shajia, une artiste peintre afghane ayant caché ses peintures loin des yeux talibans. Elle continuait à peindre, malgré la prise de pouvoir des Talibans, et ne pensait pas que ces derniers allaient pousser la censure jusqu’à fouiller les maisons des habitants. Heureusement, Shajia avait, par précaution, caché ses tableaux les plus politiques, dénonçant l’oppression subie par les femmes afghanes. Au mur de sa maison, il ne restait accroché que des peintures florales et des natures mortes. Mais même ça, les Talibans les ont emportés. Car en Afghanistan, l’art a été interdit. Les écoles de musique ont été fermées, et les chaînes de radio et de télévision interdites de diffuser des chansons et des émissions portant sur autre chose que la religion. Au-delà de l’absence totale de droits pour les femmes afghanes, le pays traverse l’une des plus graves crises humanitaires au monde. Selon la Banque mondiale, 54,4 % de la population afghane vit sous le seuil de pauvreté national.

Retrouvez le portrait de Kubra Khademi, artiste afghane engagée, sur notre site.

Victoria Lavelle pour Celles qui Osent

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