Sexualité des seniors : moins bien ou plus mieux ?

Que se passe-t-il donc sous la couette des 60… 90 ans ? En clair, les seniors prennent-ils encore leur pied ? Leurs ébats se singularisent-ils par la routine (plan-plan, ronron), l’abstinence (flop) ou l’éruption volcanique (crac, boum, hue) ? Savez-vous que, lors de la ménopause pour les femmes et l’andropause pour les hommes, la testostérone  (hormone du désir) ne diminue que très faiblement ? Gérard Ribes, sexologue et psychiatre lyonnais, révèle ainsi qu’il y a moins de liens physiologiques entre la baisse du désir et cette transition hormonale qu’on ne le pense. Le secret de la libido se niche plutôt dans l’acceptation des transformations métaboliques et corporelles qui s’installent, et dans les réponses apportées. En ce sens, chaque tranche d’âge a  le choix de s’actualiser, de s’adapter et de s’assumer.  “Celles qui osent” se le demande ! Les seniors dans tout ça, au lit, ça donne quoi ?

Ménopause et andropause, sexe “off” ou pas ?

La ménopocalypse

Il faut bien le dire, la ménopause a mauvaise réputation.  Vécue par la plupart des femmes comme un véritable tsunami sur tous les plans de l’être, ce bouleversement métabolique ressemble bien à une “ménopocalypse”. Outre les  incontestables symptômes qui l’accompagnent, elle se double d’une image vieillissante à la sexualité en berne.  Sur ce dernier point, tous les spécialistes sont unanimes. La croyance, encore très présente dans l’inconscient collectif, qu’une femme est automatiquement asexuée dès qu’elle perd sa fonction de génitrice, est totalement erronée. Fake news ! Good news : la ménopause est un processus naturel qui marque la fin du cycle de fécondité chez la femme par l’arrêt des règles, en aucun cas l’interruption de sa vie sexuelle. Il s’agit d’un fantasme patriarcal qui déconsidère la femme qui n’enfante pas ou plus.

L’andropocalypse

Secret bien gardé : savez-vous que l’andropause est à l’homme ce que la ménopause est à la femme ? Les manifestations physiologiques sont à peu près similaires, à quelques différences près liées au genre. Sa prévalence est toutefois difficilement estimable. Contrairement à la ménopause,  l’andropause n’est pas absolue et n’a pas de tranche d’âge réservée. On recense environ 10 % d’hommes “andropausés“ de 40 à 59 ans, et 20 à 30 % de 60 à 69 ans. Toutefois, il peut arriver que l’andropause se manifeste bien avant ou bien après ces moyennes. Si l’andropause n’est pas systématiquement associée à une baisse de la fertilité, elle influence la réponse sexuelle masculine, amenuise  la capacité d’érection et altère la qualité du sperme. Ceci dit, pas de panique ! Ces perturbations sont nettement améliorées par l’apport de traitements de substitution parfaitement ciblés et maîtrisés.

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Ménopause et andropause, effets aléatoires

Tous les changements, listés ci-dessous, peuvent avoir lieu simultanément ou non avec une intensité variable. Aucune théorie figée n’est recevable. Le corps de chaque femme et de chaque homme est différent et dépend de son propre métabolisme et de ses propres rythmes :

  • baisse de la testostérone ;
  • bouffées de chaleur subites (sudation excessive sans facteurs extérieurs) ;
  • fatigue récurrente (coups de pompe) ;
  • récupération physique ralentie ;
  • troubles du sommeil ;
  • nervosité et irritabilité accrues ;
  • tendance dépressive ;
  • fonte de la masse musculaire ;
  • prise de poids ;
  • augmentation du périmètre abdominal ;
  • fragilité osseuse (ostéoporose) ;
  • douleurs musculaires et articulaires ;
  • régression ou augmentation de la pilosité ;
  • baisse de la libido ;
  • arrêt de la fertilité (femmes)
  • tendance aux fuites urinaires (femmes) ;
  • cystites aiguës (femmes) ;
  • sécheresse vaginale (femmes) ;
  • baisse de la fertilité (hommes)
  • troubles érectiles (hommes).

Le septième ciel, du coup, c’est six pieds sous terre ?

Eh bien non !

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En premier lieu, les seniors sont particulièrement invités à reprendre ou poursuivre une activité physique. Pratiqué de une demi-heure à deux heures par jour, le mouvement élève naturellement la production de testostérone. Phénomène accru par une bonne hygiène de vie. D’ailleurs, les seniors le savent bien. On les voit partout : en rando, au yoga, à vélo, au club de gym, au cœur des vieilles villes, à la médiathèque, à l’étranger, au resto, au ciné, en camping car, dans les associations, au bureau de vote, etc.

En second lieu, les seniors ne sont pas seuls ! Il existe une médecine sexuelle pluridisciplinaire qui a pignon sur rue. Plus ils osent parler de leur intimité à leur ou leurs médecins, plus les difficultés se résolvent et les solutions se dévoilent. Et elles sont nombreuses, prêtes à s’adapter à chaque cas. La dysfonction sexuelle n’est plus un tabou. Elle s’apprivoise ! On peut entretenir et améliorer sa libido bien après 50 ans.

En dernier lieu, il ressort de nombreuses études que la ménopause et l’andropause sont des moments-clés de la vie qui bousculent une sexualité devenue peut-être, au fil du temps, quelque peu conventionnelle. Pour les seniors, c’est l’occasion de relever un défi où tout peut arriver, où  tout est à réinventer ! À 60 ans, face à un jeunisme omniprésent, il ne s’agit ni de performer ni de s’adonner au consumérisme sexuel. Le moment est mal choisi pour revendiquer une seconde jeunesse et une grande folie libidinale. Le défi à relever est plutôt de l’ordre de l’acceptation, de l’adaptation et de l’imagination. Trois mots clés face aux changements qui opèrent. Il faut également retenir que certaines femmes n’ont jamais eu une vie sexuelle autant épanouie que depuis qu’elles sont ménopausées.

Privilégier le slow sex, être moins dans l’impulsion et plus dans la relation. En finir avec les pensées parasites et les rapports expéditifs, « 5 minutes douche comprise ». Le bénéfice de la retraite est là, dans le rapport au temps qui change. Les seniors sont intellectuellement et sexuellement disponibles, ce qui leur permet de passer de l’extériorité à l’intériorité sur bien des plans. Préliminaires, langueur et sensualité sont au rendez-vous.

Astuces et conseils pour les silver

  • s’adonner aux exercices de Kegel ;
  • contracter/relâcher le muscle pubococcygien ;
  • entretenir sa vie sexuelle avec ou sans partenaire ;
  • prendre du plaisir dans la vie ;
  • faire de l’activité physique, plus particulièrement cardio-vasculaire ;
  • surveiller son alimentation ;
  • varier les activités érotiques (pas forcément les partenaires) ;
  • exprimer ses sentiments envers son partenaire ;
  • Etc.

Se maintenir en activité permet aux seniors de gagner environ quatre années de vie, d’éviter environ  35 % de pathologies diverses et variées et de se sentir plus heureux.

Sexygénaires et botte secrète !

Grâce aux progrès de la médecine, les ébats des seniors ne connaissent plus de déclin brusque et définitif. Études et sondages démontrent qu’ils demeurent, pour une grande partie d’entre eux, sexuellement actifs après 70 ans. Les hommes atteints de troubles érectiles améliorent leur dysfonctionnement grâce à un apport hormonal ou la prise d’un inhibiteur de la phosphodiestérase comme le Viagra, le Cialis ou le Levitra. Ces molécules ont une action sur les muscles lisses (relâchement) et sur l’afflux sanguin dans les tissus du pénis. Les femmes atteintes de sécheresse vaginale ou d’atrophie retrouvent bien-être et confort par le biais d’une lubrification adaptée ou d’un traitement hormonal. Des séances de laser, destinées à redynamiser la souplesse de la vulve et du vagin, peuvent également être prescrites.

Petit à petit, une littérature des positions sexuelles les plus adaptées aux problèmes physiques des silver trône sur les chevets https://journaldesseniors.20minutes.fr/sexualite/positions-coquines/. Le livre “Silver kama” du gérontologue Pierre Laclos, propose 30 positions spécialement sélectionnées pour eux.

Certains couples témoignent que leurs sensations ont décuplé avec le temps. Durant les différentes étapes de leur vie, les grands-parents ont ainsi probablement testé davantage de positions que leurs cadets, et développé galanterie, raffinement, art des caresses et de l’amour physique.

Les baby-boomers, la sexualité osée

La génération des baby-boomers (nés entre 1946 et 1964), désormais aux portes du troisième âge, s’y entend bien pour bouleverser toute vision figée et archaïque du sexe. On connaît bien cette génération. Avant-gardiste, elle a mis un grand coup de pied dans la fourmilière des mœurs, des convenances et de la moralité psychorigide de l’époque. S’affranchir des normes morales ou physiques demande un certain courage. Il fallait le faire et on leur doit beaucoup. La motivation sexuelle de ces seniors d’aujourd’hui : proclamer une sexualité libérée des contraintes de la procréation et privilégier le plaisir. Leur philosophie : plaisir, liberté et décomplexion. “Celles qui osent” vous chuchote quelques silver confidences sur l’oreiller…

Polissonneries, frasques et escapades coquines :

Glenn Close, l’actrice américaine aux 2 Golden Globes et 2 Emmy Awards, parle : « Je me sens toujours aussi sexuelle. C’est l’un des grands mythes de notre époque que vous perdez votre sexualité en vieillissant. Car les femmes de plus de 60 ans peuvent, elles aussi, cultiver une vie intime épanouie. Je me sens toujours aussi créative, aussi sexuelle et aussi désireuse. C’est ironique parce que quelquefois je pense : combien de temps me reste-t-il maintenant ? »

Dominique, 65 ans : à l’aube de la retraite, elle fait le vœu de se reconnecter aux plaisirs de la chair et se découvre un véritable appétit sexuel. Elle teste tout, du rapport anal au cunnilingus. « Je n’ai jamais été aussi heureuse. J’ai enfin découvert la plénitude des orgasmes… Il n’est plus question de se soulager mais de s’abandonner aux caresses de l’autre… J’ai découvert que je pouvais être femme fontaine…  Je me définirais plutôt comme polyamoureuse car j’ai du mal à réunir toutes mes exigences dans un seul homme », avoue-t-elle.

Annie Gozh, 85 ans : « Avant, je regardais les hommes comme des arbres. Aujourd’hui, je me retourne sur leurs fesses. »  Son premier roman érotique, “75 ans, lorsque le désir naît…“ est inspiré de ses aventures avec des “amants magnifiques“.  « On s’en fout un peu de l’orgasme, on peut s’arrêter, manger un morceau et décider de recommencer ou pas. Ma vie sexuelle de femme mariée se résumait auparavant à des coups de boutoir. J’étais dans l’ignorance de la beauté du sexe. »

Brigitte, 72 ans : « J’ai connu mon premier orgasme à 70 ans, lorsque j’ai changé de partenaire… Je pensais être frigide jusque-là, mais cela fait deux ans que je suis avec mon nouveau conjoint, et je suis toujours aussi épanouie sexuellement. »

Johanna, 55 ans : « … Ce dîner était insoutenable de langueur, chargé d’hormones et savoureux de désir encore inassouvi. Je l’ai raccompagné à son hôtel et la question que je le suive ou non dans sa chambre ne s’est pas posée. J’ai eu mon premier orgasme de la soirée lorsqu’il m’a embrassée dans le cou, avec lenteur, en me tenant délicatement les bras. Je n’avais jamais vécu un truc pareil. Ma nuque, ses lèvres, une éruption volcanique. Le reste de la nuit a confirmé la compatibilité de nos peaux. J’ai décollé huit fois. J’ai compté. J’ignore si c’est Charles qui est un amant exceptionnel – il connaît deux-trois trucs – si j’ai enfin trouvé une personne qui me ramène à un niveau animal et arrive à court-circuiter mes défenses d’intello, ou si c’était une question d’âge et d’expérience, mais j’ai compris que je n’avais jamais vraiment joui auparavant. Ma vie sensuelle, ma vie sexuelle, ma vie charnelle ont complètement basculé. C’est comme si une autre Johanna était née. On pourrait penser que j’ai perdu du temps avant, mais le plaisir, en toutes choses, est une question de tempo. Il était grand temps que j’apprenne… à jouir de l’existence. »

Le docteur P. Papazian : « Même si cette génération de femmes a bénéficié de la pilule, elle a souvent  grandi sans avoir un chéquier, elles veulent maintenant profiter de ce vent de libération féministe. »

Gérard Ribes, sexologue et psychiatre à Lyon : « Je rencontre des personnes de plus de 90 ans qui me racontent avoir des papillons dans le ventre car ils vivent une nouvelle relation. »

L’association LGBT Grey Pride #Révolutionsenior : « Nous faisons une campagne pour changer notre perception des seniors et de leur sexualité. La sexualité n’est pas réservée qu’aux jeunes ; elle est présente tout au long de notre vie. Nous devons pouvoir exprimer notre désir d’aimer et d’être aimé jusqu’au dernier jour de notre vie. Faisons ensemble une révolution pour briser nos représentations et les tabous concernant la vieillesse. »

Maturité sexuelle, jouissance et délivrance

C’est un fait. À 60 ans, une femme ne peut pas revendiquer un corps de jeune fille. Le physique évolue, de nouvelles pratiques se profilent. De la part de l’homme, l’acte sexuel est donc moins basé sur la seule possession d’une plastique féminine. Pour la femme, c’est une délivrance.  Terminé le statut d’objet. Toute l’intimité devient désirante et se lance à la conquête de son propre plaisir. L’émancipation de la séduction laisse place au ressenti, aux émotions, au  lâcher-prise et à l’audace. Source d’initiatives, cette maturité allège la relation avec le partenaire. Elle favorise le dialogue et guide l’amant vers des sources de plaisir des plus secrètes. Terminé la simulation et les schémas tout faits. Caresses, baisers, sexe oral, autant d’orgasmes hors pénétration qui mettent phallus et clitoris à l’honneur !

Au gré des années qui passent, la connaissance des corps se peaufine, celui du partenaire tout comme le sien. Les zones érogènes sont revisitées, les blocages et les limites s’estompent. Au diable la pudeur ! Les silver sont peut-être moins jeunes, moins beaux et moins sportifs, mais ils sont également moins soumis à la tyrannie de l’orgasme et de la séduction.

Sexe et libido selon l’Observatoire des seniors

  • 45,6 % des seniors interrogés sont pleinement satisfaits de leurs relations sexuelles ;
  • 64,8 % déclarent que les transformations corporelles n’ont pas éprouvé leur désir ;
  • 13 %  trouvent que leur libido augmente avec l’âge ;
  • 73 % font l’amour hors du lit ;
  • 46,7 % font plutôt l’amour en journée ;
  • 42, 8 % s’inspirent de films érotiques ;
  • 71, 6 % ont encore des fantasmes  et pensent offrir ou ont déjà offert un sextoy à leur partenaire ;
  • 13 % utilisent ou ont utilisé du viagra.

Les bienfaits de l’amour physique

Le docteur Candillier détaille les bienfaits de la sexualité chez cette tranche d’âge :

  • meilleure estime de soi ;
  • palliatif des stéréotypes de l’âge (inertie et insensibilité des seniors) ;
  • impact positif sur l’humeur et la sensation de bien-être ;
  • gage du bien vieillir ;
  • protection contre les troubles cognitifs tels qu’Alzheimer ;
  • Etc.

EHPAD, la “sexo résistance“ des papis mamies

En dépit des bienfaits évidents de la sexualité, la désexualisation des seniors semble bien ancrée au sein de la société. Savez-vous que lorsqu’un couple entre en maison de retraite, il est séparé ? L’homme et la femme sont  systématiquement installés dans des chambres à part à des étages différents ? Inutile de parler des LGBT.

Le docteur Patrick Papazian, sexologue hospitalier déclare : « Mais Papy et mamie font de la résistance, célibataires, veufs ou divorcés inclus  ! A chaque nouvelle entrée, c’est un peu comme au lycée : on se bouscule pour le ou la mettre dans son lit en premier ! » D’où la revendication de détrôner normes et idées reçues au bénéfice des envies, que ce soit chez soi ou en Ehpad. La psychologue Marie de Hennezel renchérit :  « En 2009, en Nouvelle-Aquitaine, un EHPAD a fourni un sextoy à une nonagénaire qui se blessait en se masturbant avec une brosse à cheveux. » Conscient de ces lacunes, le collectif LGBT Grey Pride milite afin de  garantir intimité et réjouissances aux seniors qui le souhaitent.

Liberté, égalité, sexualité

En association avec le ministère des Solidarités et de la Santé, l’EHPAD d’Annet-sur-Marne (77) a travaillé sur l’intégration de la vie affective et sexuelle des personnes âgées. Ses objectifs :

  • respecter et prendre en compte les désirs des personnes âgées dans une démarche éthique et déontologique ;
  • promouvoir la démarche de prise en compte du désir chez le sujet âgé vieillissant ;
  • faire de l’environnement institutionnel un lieu d’épanouissement personnel et de la vie affective ;
  • démocratiser la notion de sexualité ;
  • formaliser ce droit sous forme d’un article sur le livret d’accueil du résident.

La plus value : liberté, égalité, sexualité.

Longtemps taboue et synonyme d’embarras, la sexualité des seniors sort des ténèbres et commence une ascendance affirmée, sans date de péremption. Les sexygénaires ont conscience du temps qui court et s’accrochent aux plaisirs de la vie. Leur mot d’ordre : en profiter au maximum sur tous les plans, galipettes comprises.  Leurs envies et leurs besoins sont clairs et sans détours. Ils s’essaient au lâcher-prise, se débarrassent des derniers complexes et revendiquent des relations sexuelles épanouissantes. Ils savent ce qu’ils veulent. Avoir le droit d’être respectés dans leur intimité. Se sentir libres de ressentir, de dire, de vivre et d’aimer.

 

Etsie TESSARI pour Celles qui osent

Sources :

https://www.femmeactuelle.fr/amour/news-amour/sexo-seniors-en-pleine-forme-2079688

https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/sexualite-apres-soixante-ans-fin-du-tabou-debut-du-plaisir-les-seniors-au-septieme-ciel-121119-167902

https://www.femmesdaujourdhui.be/bien-etre/sexo/menopause-ne-veut-pas-dire-bye-bye-vie-sexuelle-bien-au-contraire/

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