Les 4 influenceuses lifestyle qui ont monétisé leur vie de rêve

Être payée pour vivre, quelle magnifique audace. Ne pas s’excuser de faire exactement ce qu’on aime et avoir pour métier de transformer le quotidien en art. Exister de manière inspirante et profiter de tout ce temps pour partager ce qui nous plait vraiment. Cette définition du travail fait plus qu’envie, vous ne trouvez pas ? En tant que spectatrice, les jours de moins, au lieu d’être pot de glace au chocolat et séries télé, je déprime bio. À chaque situation sa posologie. Quand le moral est à zéro, il me faut des femmes libres, perdues dans les grands espaces par choix, avec de la musique de film et une voix off poétique. Si je suis plutôt d’humeur casanière, j’aime les chaînes YouTube d’ambiance, où de délicates petites mains fabriquent avec soin les œuvres ordinaires. Enfin, lorsque mon cerveau tourne sans interruption, je le canalise avec des blogueuses engagées qui cumulent des curiosités et des astuces sympas. Aujourd’hui, voici la fine fleur du web au féminin. On vous présente les 4 influenceuses lifestyle qui ont monétisé leur vie de rêve. 

Liziqi, self-made-woman de la Chine traditionnelle

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Liziqi, c’est la petite chinoise trentenaire qui vit en autonomie avec sa famille et qui fabrique tout de ses mains. Du meuble de salle-de-bain avec des restes de bois massif, en passant par la balancelle en bambou, le four en terre crue, les vêtements, la literie, la décoration, les produits de soin, pour finir par des plats revisités à l’aspect succulents, la gamme de la créativité rêvée est archi-complète ! 

Les vidéos pour lesquelles on craque complètement sont nombreuses. On aime particulièrement : 

annonce sortie livre Patiente de Violaine Berlinguet
  • le processus de création absolument hypnotique de la soie ; 
  • le travail du coton, plantation et récolte incluses, puis tri, lavage, aération et répartition de la matière qui va servir à garnir les matelassures ;
  • l’élaboration d’une tunique en laine, de la tonte initiale, au lavage, au cardage et au filage sur un vieux métier à tisser, en passant par la teinture naturelle et le tricotage ;
  • le nougat aux pétales de roses, cuisiné à partir de gros blocs de sucre artisanaux.

Chaque geste, mûrement posé, semble appartenir à un temps immémorial où la vie était un art. Les plans sont lents, parsemés de séquences « gratuites » où l’on voit un oiseau qui boit, une brindille au vent ou un chien endormi. Si Liziqi cumule des dizaines de millions d’abonnés, ce n’est pas seulement parce qu’elle habite un pays très peuplé ;), mais sûrement aussi parce que son audience, embarquée dans le train sans issue de la modernité, vient sur sa chaîne se griser d’authenticité. 

C’est bien beau tout ça, mais comment vit-elle ?  

Lien vers des formations en écriture digitale

Avec la publicité, en tout premier lieu. À quelques centimes le clic, multiplié par plusieurs millions de likes par vidéo, on peut imaginer le joli revenu que cela représente. Quelques multinationales de grande notoriété lui versent directement des fonds pour augmenter leur visibilité et sont prêtes à payer cher l’exclusivité. Récemment, Liziqi a créé sa marque d’accessoires de cuisine en ligne, ainsi qu’un magasin de luxe en réel à Pékin, qui va vite devenir une chaîne. C’est vrai que ça faisait un moment qu’on lorgnait sur son magnifique couteau de chef, qui lui sert aussi bien à découper la nourriture qu’à bricoler. L’ensemble de son matériel étant d’un raffinement ensorcelant, le public se demandait déjà comment se le procurer avant même d’en avoir la possibilité. Reste à voir si on peut acheter son wok traditionnel en fonte et surtout après, où le stocker ! En tout cas, pour les fans de lifestyle, Liziqi reste l’adresse de référence !

Jonna Jinton, l’authentique nature à portée d’objectif   

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Jonna Jinton, c’est l’éloge de la vie simple, exprimée à travers une vision mystique et poétique de la Suède. La jeune femme nous emmène dans son ambiance un peu celtique, au cœur des lacs, de la pinède et des aurores boréales, avec son compagnon Johan et son chien Nanouk. Dans ses montages et ses vidéos, ponctué de plans aériens époustouflants, Jonna filme aussi le work in progress, les ratés comme les belles surprises. C’est peut-être cela qui plaît autant. Le fait que le spectateur se dise « Moi aussi, je pourrais y arriver ». À l’occasion de sa vidéo de présentation, « L’histoire de ma vie. Du rêve à la réalité. », elle raconte ses études à la capitale et le choix illusoire de miser sur la sécurité plutôt que sur la liberté. Elle change brusquement d’optique en 2010 quand elle réalise qu’une vie rangée tue lentement son inspiration et décide de revenir aux racines. « Quand je suis arrivé ici, je n’avais ni plan, ni argent, ni travail, mais j’avais un rêve. Je voulais trouver une manière de demeurer dans cet endroit magique, où mon cœur a élu domicile. »

Ses activités sont toutes plus magnétiques les unes que les autres : 

  • la photographie ; 
  • les vidéos ; 
  • les prises sons ; 
  • la fabrication de pigments pour ses tableaux et la peinture abstraite ; 
  • les chants traditionnels et la composition ;
  • l’écriture ; 
  • le land art ; 
  • les bains glacés durant l’hiver ; 
  • l’extraction de sève de bouleau et la cueillette de baies. 

Tout n’est pas idyllique, bien sûr. Les hivers sont rudes et longs, de grands moments de vide ponctuent les moments de grâce. Mais tout a l’avantage d’être vrai. 

La base du travail de Jonna Jinton se trouve sur son blog, qu’elle a construit seule de A à Z. Elle y vend actuellement ses créations, notamment ses tableaux et ses photographies. Sa chaîne YouTube vient compléter l’écosystème, en orientant l’audience sur le Blog. Elle se paye aussi avec la publicité, grâce à la visibilité qu’elle génère. Récemment, elle a créé une boutique en ligne où elle met en valeur les créations de Johan, devenu son mari, qui est joaillier. Vous pouvez y trouver de magnifiques bijoux en argent, dans un style ethnico-mystique très raffiné. Si vous ne craquez pas pour du matériel, les histoires partagées par Jonna Jinton sont en tout cas à consommer sans modération.

Isabelle Paige, l’influenceuse solo perdue dans les montagnes 

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Une jeune fille en pantalon de Yoga en train de danser dans la nature et de crier aux étoiles combien la vie est belle, c’est l’image première qu’on a d’Isabelle Paige. Jeune australienne d’une vingtaine d’années, Isabelle Paige vit chez ses parents en pleine montagne, isolée du monde. Elle travaille dans un petit magasin bio et dispense son temps en randonnées, Yoga, bricolage, musique (hang drum et guitare), cuisine saine, composée de légumes fermentés et de compositions véganes alléchantes. Son mode de vie est une quête de décroissance, de solitude et de simplicité, le tout avec une pointe de rigueur monacale. Elle se lave uniquement dans l’eau glacée des rivières, avec des pains de savon qu’elle fabrique elle-même. Elle dort à même le sol, se lève chaque matin à 4 heures et entretient sa souplesse avec ferveur, travaille au jardin, creuse, scie, battit, raccommode. Enfin, elle concocte toujours des plats originaux à base de légumes lacto-fermentés, de crudités et de céréales qu’elle assemble maison. L’état d’esprit ? Un minimalisme de chaque instant. Peu, mais de grande qualité.

Une de ses vidéos de référence célèbre la construction de sa Tiny House, du porteur aux extrêmes finitions. Elle part se perdre dans la forêt, met en place le réseau d’eau qui alimente son habitation de fortune, construit de superbes petits aménagements (comme une terrasse). La philosophie qui traverse ces images, c’est la volonté de trouver une essence vibrante au fond de soi dans l’extrême dénuement. On voit souvent Isabelle danser, pour rien, en hurlant « Oh my god ! What a wonderful life ! » à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.

Concrètement, son mode de vie ne nécessite pas beaucoup de moyens. C’est la raison pour laquelle elle a pu se lancer dans l’aventure du blogging en même temps qu’un petit job de maraîchère. Loin de diminuer son mérite, c’est cette énergie du don qui a tant plu aux internautes et qui fait qu’aujourd’hui, elle est suivie par des milliers d’abonnés. Elle peut donc aisément vivre du sponsoring, de la publicité et de l’affiliation. Il semblerait toutefois que dans son intransigeance, elle continue de mener une vie simple malgré son succès. Elle ne tient pour l’heure pas de blog et c’est en toute générosité qu’elle continue de partager ces moments. Super inspirant non ?

Coline, blogueuse et femme d’affaires gogreen

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Il faut de tout pour faire un monde. À l’opposé d’Isabelle Paige, Coline est une blogueuse française qui a cherché à monétiser ses contenus dès les prémisses du Net, avant que tout le monde s’y mette. Quel flair ! Elle a partagé ses premières publications lifestyle dans les années 2000, avec son blog « Et pourquoi pas Coline ? », relayé par sa chaîne YouTube. Récemment, elle s’est focalisée sur les conseils beauté et parentalité, avec une refonte aux tonalités gogreen. Dans l’ensemble, elle défend un mode de consommation zéro déchet qui s’accommode d’une réalité économique citadine. Elle se veut accessible et proche des internautes qui la suivent, avec des conseils de tous les jours, pour agir accompagné(e)s de conscience. Elle parle de véganisme, de produits ménagers réutilisables, d’artisanat local, elle relaye les infos des start-up engagées auxquelles elle s’affilie. On ne peut pas non plus manquer ses tutos maquillage récréatifs, qui sonnent comme un moment détente entre copines. Bref, c’est extrêmement hétéroclite et on adore.

Sur YouTube, il y a de grandes chances de tomber sur les causettes de Coline, en tapant des requêtes aussi variées que : 

  • « Prête en 10 minutes » ;
  • « Survivre au postpartum » ;
  • « Tatouages questions conseils » ;
  • « Culotte de règles avis » ; 
  • « 3 jours dans mon assiette » ; 
  • « Recycler cosmétiques »
  • « Ménage green ».

Et oui, ça ranke fort par ici ! À aucun moment d’ailleurs Coline ne s’en cache, la réalité économique n’épargnant personne. Oui, elle admet avoir embauché une équipe de rédacteurs et de communicants compétents pour augmenter son chiffre d’affaires. Oui ce qui la fait vivre c’est l’affiliation, le dropshipping et le sponsoring, c’est-à-dire le fait de guider les internautes vers un produit qui lui a plu, en échange d’une commission. Et alors ? Récemment, quelques polémiques l’avaient poussé à faire une mise au point sur ses processus de monétisation dans une vidéo YouTube « Real talk, influenceurs et partenariats ». En vain, puisque certains critiques amateurs prospèrent depuis toujours sur les doutes et les efforts d’autrui. Une bonne leçon de lâcher-prise pour quiconque voudra se lancer à son tour dans l’entrepreneuriat au féminin 😉 

 

Vous arrivez à la fin de cet article qui vous aura donné envie de vous servir à loisir de vos mains, de votre esprit et de votre âme, nous l’espérons. Ces géantes du web sont l’aboutissement d’un projet de vie au long court qui a de quoi inspirer de nombreuses femmes. Il existe bien d’autres influenceuses en devenir, qui ont de belles expériences à partager, mais qui ne sont pas encore visibles. Vous en faites peut-être partie? À moins que vous n’en rêviez ? Nous raffolons des nouvelles entreprises inspirantes, alors, si vous connaissez la prochaine Jonna Jinton ou Coline, n’hésitez pas à nous en faire part  !   

Charlotte Allinieu, web journaliste pour Celles qui Osent

Celles qui osent instagram
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